7ème dimanche du temps ordinaire, année B

Is 43.18-19,21-22,24-25
Ps 40.2-6,11-13
2Co 1.18-22
Mc 2.1-12

Nous venons d’entendre un récit de guérison. Au-delà de la foi des brancardiers, nous contemplons Jésus, car Il vient aujourd’hui à quelques membres de notre communauté en les touchant par le sacrement de l’onction. Il leur dit aussi “mon fils tes péchés sont pardonnés”.

Y-a-t’il peut-être une relation entre maladie et péché, entre vieillissement et péché ?

Souvenez-vous que dans l’évangile il y a des membres de la communauté qui disent : Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ?

Nous pouvons dire aujourd’hui, lui, Jésus, parle ainsi car il a une vision magnifique sur l’homme. L’homme, la femme, sont appelés à vivre en plénitude comme des enfants de Dieu. Tout ce qui dépérit en l’homme, tout ce qui peu à peu disparaît en lui : la mémoire, les forces, la santé, la parole... jusqu’à la perte définitive de la mort, nous ne devons pas l’attribuer à Dieu. Comme Saint Paul disait aux romains : c’est quelqu’un d’autre qui nous a subjugué, et son nom c’est Satan.

Pour Jésus c’est évident que l’homme et la femme sont faits à l’image et la ressemblance de Dieu et ils sont en chemin pour devenir finalement des fils bien aimés.

Alors tout ce qui nous détruit va contre cette marche. Comment pourrons-nous en sortir sachant la force du Mal dans notre monde ? comment vivre sans péché au milieu du mensonge collectif, au milieu de la violence de toute sorte dans laquelle baignons ; comment se maintenir pur, disaient les premiers écrits chrétiens, au milieu de ce monde ?

Déjà saint Jacques dans sa lettre recommandait de prier les uns pour les autres, spécialement pour ceux qui vivaient de prés la maladie. Nous devons nous soutenir mutuellement. Trouvez-vous un sens plus concret à nos réunions dominicales de prière ?

Mais nous avons besoin de signes. Voilà le pourquoi du geste de l’onction avec de l'huile. L’huile évoque le massage, le toucher du corps avec tendresse pour le faire se sentir bien ; l'huile évoque l’athlète qui se prépare à la lutte. Nous avons dit pendant notre parcours d’il y a deux ans qu’il fallait huiler le moteur : c’était une manière de dire que notre communauté paroissiale devait sonner bien... Mais pour un chrétien l’huile évoque la tendresse de Dieu, son Esprit Saint en nous. C’est de Lui que nous vient la force de reconnaître que même si tout périt, que même si nous perdons tout, Dieu reste avec nous dans notre abandon. Souvenez-vous du Christ en croix.

Aussi l’autre signe, celui de l’imposition des mains, signe par excellence de bénédiction. Jésus imposant les mains aux enfants, les bénissant. Aussi à chacun de nous, spécialement aux plus affaiblis. Ecoutez donc cette bonne parole : tu es mon bien aimé.

Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui répond aux critiques et leur dit : pourquoi tenir de tels raisonnements ? Pourquoi pensez-vous que je blasphème en pardonnant les péchés ? Souvenez-vous, tout ce que vous délierez sur terre sera aussi délié au ciel. Et Jean, l’évangéliste, nous montre Jésus disant à ceux qui regardent Lazare sortir du tombeau : déliez-le.

Alors mes frères, reconnaissez le mal autour de vous et en vous ; mais non pas pour désespérer, au contraire : pour nous savoir déliés, pardonnés, guéris, avec cette force de l’Esprit qui nous permet de tout posséder en Dieu, même notre corps battu par la maladie et par la mort. Oui, en Lui toute notre vie, telle quelle est, avec notre nom, nos parcours, nos blessures, mais toujours fils et filles bien-aimés.


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