Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 300 Exemplaires

14ème année juin Numéro 6

Avec tristesse, nous vous faisons part du décès, survenu le 30 mai, de Monsieur Martin EKANI, diacre en mission sur notre paroisse. Ses obsèques ont eu lieu mardi 6 juin à 10h à Sainte Marthe.

Heureux ce serviteur si le maître, à son retour chez lui, le trouve occupé à ce travail (Mat 24,46).

Nous exprimons nos condoléances à son épouse, Thérèse, et à ses fils, Damien et Martin.

Éditorial : Lecture de l’Apocalypse

Nous venons de finir, dans la catéchèse paroissiale d’adultes, l’analyse et le commentaire du livre de l’Apocalypse. Nous avons vécu cela avec la joie d’une lecture renouvelée qui nous a permis d’aller à l’essentiel et qui, aussi, nous a fortifiés pour affronter des lectures intéressées ou perverties (da Vinci Code ou autres). Nous pensons que beaucoup de membres de notre communauté y trouveraient intérêt et approfondissement dans la foi.

Nous pouvons tirer de l’Apocalypse trois grands enseignements.

D’abord, ce livre d’avenir (prophétique) écrit avec un langage très imagé dépendant de l’Ancien Testament (Daniel, Ézéchiel, Isaïe), est un ensemble d’avertissements (chap. 2-3) sur leur comportement dans le monde pour les églises réelles (7 églises en cercle autour d’Éphèse). Cette année, nous avons, nous aussi, reçu aussi des avertissements de notre évêque Olivier sur le logement, de l’ensemble des églises chrétiennes de France sur la nouvelle loi relative à l’immigration.

Nous ne lisons pas l’Apocalypse pour nous entretenir ou par curiosité. Nous découvrons des textes qui sont notre Apocalypse d’aujourd’hui. Car, en une seconde partie (la plus longue chap. 4-20), l’auteur nous fait découvrir les défis du monde à ce moment là et le témoignage à donner par les chrétiens. Nous n’allons pas maintenant analyser les défis du monde contemporain l’emploi des jeunes, la globalisation du commerce, la construction de l’Europe, la crise familiale... Ils nous percutent comme les persécutions percutaient les premières communautés chrétiennes. Tenir bon, voilà la recommandation de l’Apocalypse. Se maintenir dans l’intégrité, l’honnêteté, le témoignage d’une vie pure, voilà l’exhortation. Toutefois, la motivation profonde c’est la conviction que Dieu ne nous lâchera pas, que le bien triomphe sur le mal, que la Résurrection de Jésus s’accomplit dans le courage d’accepter les défis et de nous soutenir les uns les autres.

C’est ainsi qu’apparaît (chap. 21-22) une église renouvelée. Elle vient d’en haut, car ce ne sont pas nos mérites qui la fondent mais l’amour de Dieu qui nous l’offre. C’est pour cela que l’église en veille doit prier : Viens, Seigneur Jésus ! C’est encore notre cri ; sans prière l’Église ne se refait pas ; sans ce chant communautaire des dimanches autour de l’autel, où nous rappelons le mystère de l’amour de Jésus pour nous tous, il n’y a point d’Église évangélisatrice, missionnaire, belle comme une épouse parée pour son époux.

Ainsi l’Apocalypse, au-delà des images et des songes qui en rendent la lecture difficile, nous renvoie à ce qui est essentiel dans les communautés chrétiennes de tous les temps. Et c’est à cause de cela que ce livre a été accepté par les églises chrétiennes comme un livre inspiré, comme la révélation (ce que signifie apocalypse) de l’amour de Dieu au milieu des difficultés de chaque jour.

Combien de paroissiens se sentiront-ils appelés à participer à ces sessions d’approfondissement de la foi l’année prochaine ? C’est une fois par mois... et la même réflexion, suivie de dialogue, est proposée à 14h30 et à 20h afin que tous puissent y participer.

Père Charles

À ne pas manquer en juin

Notre mission au service de l’Amour

L’accueil est le reflet de la paroisse dans laquelle ‘il se fait. Chacun y tient son rôle. C’est le point de convergence entre prêtres et laïcs, baptisés ou pas, habitués des lieux ou non. L’équipe pastorale, chapeautée par son Curé, est, bien sûr, le point de mire de l’ensemble.

Les fidèles se retrouvent aux différents offices - du moins ceux qui ont le courage et la persévérance de s’y astreindre régulièrement... Ceux que l’on n’y voit pas encore sont trop jeunes : pas de garderie. Ceux que l’on n’y voit plus malgré leurs convictions et leur désir de participer en sont empêchés : maladie, handicaps nécessitent des sources d’aide et d’assistance pour la déambulation.

 ? Quand ? Comment se retrouver en harmonie ? L’humilité, la charité sont les piliers et passent par le cœur. Le nôtre tout petit, faible lumignon, a un besoin constant de se ressourcer au Cœur de Jésus, brasier ardent et à celui de Marie, débordant d’Amour.

La maison du Père est le lieu où l’on célèbre, où l’on enseigne, où l’on accueille, où l’on vient se retrouver pour prier, poser le fardeau, discuter avec le Père - se confier -, demander de l’aide, faire participer à ses joies. C’est d’emblée le lieu où l’on se rend. Pourquoi ne pas y privilégier un lieu d’accueil ? Chacun y arrive avec sa mémoire, sa sensibilité, ses convictions, ses épreuves. Il ne vient pas pour rien ; même au-delà des apparences il se pose des questions. Trouverai-je au moins une parole, une attitude, une disponibilité qui signifieront que je suis écouté et entendu ? L’église est également lieu de passage urbain, et c’est là aussi que le visiteur se sent chez lui, a plaisir à venir prier, surtout s’il y perçoit une certaine chaleur humaine.

Notre évêque, Monseigneur Olivier de Berranger, proposait en 2002 des temps de prière en commun supplémentaires ; dernièrement, une église proche des hommes et des femmes par l’engagement personnel des chrétiens dans la vie sociale notamment une proximité par une qualité d’accueil pour les différents services qu’ils peuvent attendre de l’église.

Dans chaque paroisse, il y a un Conseil aux Affaires Économiques qui gère les finances, une Équipe d’Animation Paroissiale. Prêtre, consacrés et laïcs de l’EAP représentent la Communauté tamoule, le M.C.R., le ‘Secours Catholique, le C.C.F.D., le secteur communication, l’économie, la santé, l’accueil, la chorale et l’animation liturgique, la catéchèse, l’aumônerie, ... Tous ces postes sont renouvelables régulièrement. Il est bon que chacun s’intéresse et le dise. Apporter de nouvelles idées et une aide supplémentaire peuvent soulager ceux qui donnent le meilleur d’eux-mêmes et une partie de leur temps au service de tous et des plus petits.

Au presbytère, les lundi, mercredi et vendredi, de 17h à 19h, et le samedi, de 10h à 12h, sont traitées différentes demandes sacrements, documents, messes anniversaires, inscription en catéchèse, visites à un malade, besoin de parler d’un sujet qui préoccupe... Un témoignage se partage alors. Pour acquérir qualité d’écoute, capacité de discernement, discrétion naturelle, relationnel chaleureux et égal, sens ecclésial, l’accueillant, en bénévolat ou non, cherche à recevoir l’autre au nom d’un Autre, avec respect et d’autres yeux privilégiant l’Amour comme demande Benoît XVI.

Si nous croyons que le service en pastorale est vital pour l’avenir de l’Église avec la diminution de prêtres, il est fondamental de ne lâcher cette fidélité. Essayer de l’augmenter en trouvant et formant de nouveaux bénévoles doit être notre souci commun.

Ce que vous faites aux plus petits d’entre vous, c’est à Moi que vous le faites.

A.M G

L’abbé Pierre avec Frédéric Lenoir : Mon Dieu... Pourquoi ? (Paru chez Plon).

Un saint de notre temps pour les uns, l’un des trois Français les plus importants de l’histoire pour les autres. Nous dirons plutôt que l’abbé Pierre est un grand témoin de la compassion dont la réputation d’abnégation et de génie pour aider les plus pauvres n’est plus à faire.

Le fondateur d’Emmaüs a quatre-vingt-treize ans. Par la voie de petites méditations fouillées, il nous livre ses préoccupations et ses critiques sur des points fondamentaux, qu’ils soient théologiques ou plus intimes. Véritablement, c’est son testament spirituel.

Sous une apparence humble, nous nous trouvons en présence d’une remarquable personnalité qui allie l’intelligence maîtrisée, la sagacité un brin finaude pour aborder librement des thèmes de société controversés, des points de la foi chrétienne qu’il a revisités et solutionnés à sa convenance. J’ai vraiment aimé les chapitres : Face à la souffrance, Bouddha et Jésus, L’Eucharistie, cœur des communautés chrétiennes, La Sainte Trinité, Le génie de Teilhard de Chardin, Revenir au christianisme des premiers siècles.

Certaines méditations m’ont mise mal à l’aise. Je n’ose les livrer au papier. Cependant, revenons au mariage des prêtres. Pour l’abbé Pierre, le choix doit être laissé. Pour ma part, je venais d’écouter le témoignage d’une femme de pasteur qui confiait : ma vie est résignée et pleine de frustrations. Servir Dieu est une chose, servir un époux qui a choisi Dieu est tout différent. Elle ajoutait Il est plus facile d’être servante du Seigneur que servante de son mari,... Ce qui me fait dire que les théories sont faciles ; mises en pratique, elles offrent des surprises et, parfois, des abîmes existentiels inattendus.

Père Charles, interrogé sur l’abbé Pierre, nous dit : Ses opinions, parlons-en et, même si elles nous choquent, nous avons intérêt à les approfondir. Alors, pourquoi ne pas approfondir, dans le respect de chacun, certains aspects des méditations de l’Abbé Pierre lors de prochaines rencontres ?

Notre fondateur s’est depuis longtemps coulé dans la mouvance des désocialisés. Il en a pris la teinte, il s’est éloigné de la société dite ordinaire, qui néanmoins subit, elle aussi, son lot de souffrances. Ses réponses tiennent bien la route, mais attention, elles peuvent nous embrumer l’esprit. Il faut surtout se demander : pourquoi tous ces frères ont-ils basculé dans la grande détresse ? Et méditer sur la racine des causes.

En conclusion, je crois que les marginaux ont besoin, plus que tous les autres, de garde-fous, d’une solide colonne vertébrale. Aujourd’hui remercions de l’Église de nous offrir encore cet équilibre.

M.H.

Avec les jeunes... FRAT à Lourdes et pélerinage au Mont Saint Michel

Au cours de la Semaine Sainte, le Père Théophile et moi avons accompagné deux lycéens de la paroisse (Iriane et Sébastien) à Lourdes à l’occasion du Frat. Ils étaient plus de 10 000 jeunes à venir de toute l’île de France pour prier, chanter ensemble, et faire des rencontres. Nous étions conscients, avant même de partir, que nous allions être le plus petit groupe de tout le pèlerinage... Cependant, il nous semblait nécessaire d’accompagner ces quelques jeunes (une goutte d’eau dans l’océan...), pour qu’ils puissent découvrir et participer à d’autres formes de prière et d’expériences chrétiennes que celles qu’ils peuvent vivre tout au long de l’année, dans leurs quartiers et au sein de I aumônerie. Là, ils ont pu échanger avec d’autres jeunes de différents horizons pendant des temps de carrefours, ils ont découvert Lourdes et son histoire, la vie de Ste Bernadette... Ils ont aussi rencontré des adultes qui, au cours de témoignages particulièrement poignants, leur ont parlé des différents engagements que chacun d’entre eux avait pris avec l’aide du Christ. Lors de la cérémonie d’envoi, les différents évêques, dont Mgr Olivier de Berranger, ont demandé à chacun des participants du Frat de devenir Lumière pour le Monde...

Quelques semaines plus tard, pendant le week-end du premier mai, ce fut au tour de Jérôme, Cécilia, Chrystina, Coralie, Jessica, Tressy, Levis, Cédric et Christelle de partir en pèlerinage. Accompagnés de trois jeunes adultes, ils sont allés camper non loin de la Baie du Mont Saint Michel, avec 500 autres jeunes collégiens de Seine St Denis. Au cours de ces trois jours, les 4ème et 3ème ont eu l’occasion de faire grandir leur foi à travers de nombreux jeux, des veillées de prière plus ou moins festives, un rallye d’une heure et demie sous la pluie... Malgré le mauvais temps, ils ont pu traverser la Baie pour atteindre le Mont Saint Michel à pied, comme dans un vrai pèlerinage ! Ce fut une expérience forte pour chacun d’entre eux. La traversée n’est pas toujours facile : il y a des endroits plus ou moins glissants, des moments où on trébuche, des rivières à traverser... Rester debout malgré le courant qui cherche à nous faire tomber... Puis, enfin, pouvoir lever les yeux et contempler l’église, majestueuse, qui se dresse au sommet du Mont... Une vie de pèlerin retracée en quelques heures. Avant de retourner chez soi, chaque jeune a reçu des mains de ses animateurs une petite boussole. Trace ton chemin, choisis ta Vie. Tel était le thème de ce pèlerinage !

Le samedi 10 juin 2006 à 18h30, les jeunes de l’aumônerie participeront, avec leurs animateurs, à une messe retour de ces deux pèlerinages, suivie d’un pot de l’amitié. Chaque paroissien y est convié chaleureusement...

Estelle POUGET

À la découverte de Dieu...

Nous allons bientôt retrouver le goût des vacances, à la campagne, à la montagne, à la mer. Nous envisageons peut-être des voyages touristiques ou culturels. Depuis quelque temps, des pèlerinages retrouvent un intérêt nouveau on veut suivre l’exemple des pèlerins du Moyen Âge et marcher sur les routes qu’ils empruntaient pour partager d’idéal qui les animait. Compostelle, de nos jours, est parmi ceux qui connaissent le plus grand succès. Plus près de nous, nous avons Notre Dame des vertus (en mai), Notre-Dame des Anges (en septembre) et tous ceux que nous pourrons connaître pendant nos vacances.

Pèlerinage. Le mot provient de pèlerin, lui-même inspiré par le mot latin signifiant celui qui marche. Un pèlerinage est donc une marche (un effort) qui conduit vers un lieu consacré à Dieu ou à un saint en vue de progresser dans la Foi et la vie chrétienne. L’effort accompli est le signe d’un désir sincère de conversion.

Mais revenons à Compostelle, située dans la province de Galice au Nord-Ouest de l’Espagne. Cette ville possède, paraît-il, selon la légende, le corps de Saint-Jacques dit le Majeur, frère de Saint-Jean fils de Zébédée selon l’Évangile. Jacques avait été désigné pour évangéliser l’Espagne. Il y séjourna plusieurs années et revint en Palestine où il fut décapité par Hérode Agrippa. Ses disciples mirent son corps sur une frêle barque qui termina son voyage près de Compostelle. Un culte à ce saint s’y établit. Depuis lors, les pèlerins ne cessèrent d’affluer et de nombreux chemins pour aller à Compostelle furent organisés. On les reconnaît lorsque l’on rencontre sur des églises ou des bâtisses une coquille de Saint-Jacques encastrée ou gravée, soit à l’intérieur soit à l’extérieur. Cette coquille ou credencial est un document que le pèlerin doit faire signer en des lieux précis, au cours de son itinéraire. On peut se procurer ce document auprès des associations de Saint-Jacques. Parvenu au thème de son pèlerinage, le pèlerin reçoit, sur présentation de sa credencial, une attestation, la Compostela, preuve authentique de l’accomplissement de son pèlerinage. Il est alors un jacquet.

Jésus posait la question suivante qu’êtes-vous allés voir ? à ceux qui s’étaient rendus au désert pour rencontrer Jean-Baptiste. Elle pourrait s’adresser à ceux qui entreprennent un pèlerinage. Les uns se mettent en route, guidés par leur Foi. D’autres se sentent plutôt une âme de touristes mais il arrive que certains soient à la fois surpris et heureux de découvrir un appel à la sainteté à laquelle ils ne s’attendaient pas. Les pèlerins reconnaissent qu’on ne revient pas d’un pèlerinage tel qu’on était parti : un subtil travail s’accompli en chacun.

Au cours de nos vacances, nous rencontrerons peut-être des lieux de pèlerinage modestes ou très connus. Ils offrent souvent le spectacle de la nature si recherchée de nos jours. Ils nous invitent à prendre du temps pour une méditation, une réflexion sereine ; ils nous interrogent sur la Foi qui anime les chrétiens. Si la question s’impose avec force il ne faut pas la redouter ! La découverte de Dieu est toujours une joie qui ne déçoit pas.

Paulette Magadoux

Repas partagé, dimanche 14 mai...

Pour créer du lien, il faut de la persévérance et... un peu d’humour !

Au 46, les tables, dressées depuis la veille, attendaient (au moins) une cinquantaine de convives...

Mais, dimanche à midi, aux abords du 46, c’est... sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

Christiane arrive la première ; elle est suivie de Mamita et d’Augustin accompagnés de leurs fils Axel et Benjamin - malgré maintes obligations, eux sont toujours là... Le temps passe, les préparatifs se poursuivent et la salle du 46 prend une belle tournure qui nous renvoie aux Chevaliers de la Table Ronde. Il est midi et demi et dehors, c’est toujours Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? Je distingue (enfin) quelques damoiselles : Monique, Éliane, Christiane, Michèle, Micheline... ; j’entends la voix de Dominique : mais un seul damoiseau ! C’est Amédée - encore un fidèle - qui a dû nous concocter un bon petit plat. Soudain, sœur Anne s’agite, le ciel poudroie et c’est l’entrée de Sœur Marthe, de Sœur Suzanne accompagnées du Père Charles que nous plaçons à la table d’honneur, celle du roi Arthur... Plus tard, Sœur Marie-Jean, notre vicaire le Père Joseph Marie, puis les Pères Luis et Nazaire nous rejoignent.

Nous sommes modestes, 19 ! Un peu déconfits Ou sont nos manques, nos erreurs durant l’année. Les regrets ne servent à rien ; laissons les couler et optimisons. Nous avons tout l’été pour les mûrir et la rentrée de septembre permettra de les vendanger efficacement. En attendant ces vendanges, faute de convives, le vin est généreux et nous faisons ripaille - expression fort usitée à la fin du 19ème siècle pour désigner les amis qui se retrouvent autour de nourritures simples, savoureuses et nombreuses...

Père Charles s’y connaît pour relâcher la pression. Notre petit nombre a permis, sans vains mots ni trop grande mélancolie, qu’une chaude communion circule entre nous.

Plus tard, avec Patience, emportées par la foule de la Fillette, je lui confie : Dire que je me suis fait tirer l’oreille pour venir, et pourtant, je me suis sentie comme un poisson dans l’eau. L’Esprit Saint était entre vous me dit-elle. Tu as raison... , avec la présence de nos sept religieux, il y avait osmose !

Ainsi, avec vous mon Dieu, nous étions vingt !

M.H..

Pour prier...

J’ai pris le métro ce matin,
la foule m’impressionnait :
où sont les croyants Seigneur ?
Où sont tes disciples ?
Serais-je le seul ?
Mes yeux observaient et soudain j’ai vu :
cet homme devant moi,
qui a sorti son chapelet de sa poche ;
et cet autre, tassé dans un coin qui lisait le Coran à mi-voix ;
et cette Antillaise avec sa Bible...
D’autres lisaient le journal ou somnolaient.
Mais pour moi, Seigneur, ce petit monde du wagon
était un commencement de royaume.

Prier au quotidien, supplément au n° 281 - mai 2006

La place du corps dans la vie spirituelle

Delphine Marie, petite sœur du couvent de l’Adoration Réparatrice (à Paris, dans le cinquième arrondissement) confie : cinq heures par jour à la chapelle ne demandent pas qu’un entraînement spirituel. Le secret c’est le sport. Il faut pratiquer de nombreux sports, avant d’en choisir un seul, aux prises duquel on découvre la fidélité. Faire du sport c’est être avec quelqu’un, assure notre jeune professe qui voit dans le club sportif une petite communauté humaine parallèle à la cellule familiale.

Notre sœur remémore sa vie étudiante où elle animait l’aumônerie des collèges d’une cité HLM : j’ai compris que, dans le sport, on entrait en contact avec les jeunes qui, sans cela, ne parleraient pas. Le jeu permet souvent d’en dire plus que les mots.

Le Ciel n’est pas fait pour les mous. Pour une communauté religieuse, le sport semble incongru. Pourtant sœur Delphine pense qu’il faut un lieu où la violence puisse s’évacuer. Exemple, le foot où toute l’énergie converge vers le ballon. Aimer et servir Dieu, c’est se jeter à l’eau et les frileux n’ont guère de place. Le sport, c’est une bulle où se construit le secret de la prière dans un corps tonique. En étant tonique, ce corps se discipline ; il se dispose à accueillir Dieu ; maîtriser son corps c’est bon aussi pour le bien-être collectif.

Ainsi, emportée dans le tourbillon des tâches domestiques, notre sœur court, tout en vivant une intimité avec Dieu qui la comble.

Petits extraits d’un article paru dans Vocations, n°158 d’avril 2006


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