Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
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Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 300 Exemplaires

14ème année mai Numéro 5

Éditorial : Pâques et Immigration

Nous sommes au printemps. Pour nous, c’est plus que le retour des journées ensoleillées, c’est la Pâques du Ressuscité.

Toutefois, si cette vie nouvelle nous remplit de joie, pour qu’elle se manifeste de manière définitive, elle nous donne aussi des responsabilités. Protéger nos frères démunis n’est pas la moindre.

En ce moment, deux ans après la dernière loi sur l’immigration, le gouvernement veut réformer le Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et des Demandeurs d’Asile et, pour lutter contre l’immigration subie, promouvoir une immigration choisie et une intégration réussie.

En privilégiant une immigration choisie, se profile un recul des droits liés au respect de la vie familiale et à l’accueil des demandeurs d’asile. Le projet accule à la désespérance les milliers d’étrangers présents depuis longtemps en France, sans papiers, à l’heure où s’entrouvrirait le marché du travail.

Il s’y trouve de graves atteintes au respect de la vie privée et familiale : l’obligation de présenter un visa de long séjour pour le conjoint étranger d’un Français ; pour accéder au séjour, la suppression de la délivrance de la carte de résident de plein droit à ce conjoint étranger ; la suppression de la régularisation après dix ans de présence habituelle en France ; les conditions durcies du regroupement familial ; la difficulté de reconnaissance, si la maman est sans-papiers, pour un enfant né d’une paternité française.

Le projet de loi renforce la précarisation. De nouvelles conditions sont ajoutées à la délivrance d’une carte de long séjour. Une carte temporaire apparaît pour l’immigration choisie, en fonction des besoins de la France, mais qui peut être retirée si l’une des conditions de délivrance cesse ! C’est vraiment une perspective utilitariste.

D’autre part, les délais trop courts annihilent le principe du droit à un recours effectif, tant pour l’obligation de quitter le territoire que pour le droit d’asile.

Pâques nous invite à nous rappeler que l’homme doit toujours être au cœur de nos choix et que la loi doit toujours viser à protéger les plus faibles.

Ainsi notre communauté chrétienne doit-elle éveiller les consciences, appeler à la vigilance et à l’information sur un projet qui compte des dispositions inquiétantes et qui peut mettre, même nos propres frères dans la foi, en situation de grande précarité et de désespoir.

Père Charles

À ne pas manquer en mai

À propos du collège Saint-Joseph…

Situé à Aubervilliers, juste en face de la paroisse Ste Marthe, le collège St Joseph est, comme son nom l’indique, un établissement catholique mais qui n’accueille pas seulement les chrétiens car il y a aussi des enfants de toutes religions et de toutes cultures.

Cette mixité multiconfessionnelle se vit donc dans la diversité, mais à la lumière des valeurs de l’Évangile, notamment lors des temps forts qui ponctuent l’année scolaire :

-SOLIDARITE, quand les 3èmes fêtent Noël avec des personnes âgées ou quand les 6èmes leur rendent visite à la maison de retraite ;

-GENEROSITE, pendant le Carême, quand les collégiens répondent à l’appel des associations caritatives pour aider ceux qui souffrent ;

-RESPECT, grâce à la Culture Humaine et Religieuse qui favorise la tolérance et la fraternité entre tous ;

-PARTAGE, quand, le Vendredi Saint, jeunes et moins jeunes se retrouvent autour d’un Bol de Riz (rebaptisé Assiette de Coquillettes) pour le prix d’un repas normal destiné aux associations, ainsi que lors des célébrations où les volontaires viennent célébrer Noël et Pâques à l’église Ste Marthe ;

-TEMOIGNAGES, lorsque Julien, un ancien élève devenu lycéen, accompagné par des camarades dans une démarche de baptême, évoque l’influence de son collège dans sa décision, ou même, simplement, quand le Père Charles vient parler à des 3èmes et leur dire quel sens il a donné à sa vie en choisissant d’être prêtre.

Le collège Saint-Joseph est un lieu de vie et d’espérance. Si vous semez, vous récolterez.

Michel Dathie

… et de l’école Sainte Marthe

L’école Sainte-Marthe compte un peu plus de 330 élèves et treize classes depuis la petite section de maternelle jusqu’au CM2, ainsi qu’un demi-poste de soutien. Elle fait partie du groupe scolaire des Quatre Chemins qui comprend, également, le collège Saint-Joseph à Aubervilliers. C’est un établissement catholique sous tutelle diocésaine et également sous contrat d’association avec l’État.

L’école est d’abord un lieu d’enseignement mais notre souci est aussi de permettre aux enfants de grandir humainement et spirituellement. Il est important de donner à chacun le goût d’apprendre. Aussi, nous nous efforçons d’accueillir chaque enfant dans le respect de ses possibilités et de l’aider à les développer ; nous l’encourageons le plus possible. Pour qu’il garde confiance en lui, nous essayons de mettre en oeuvre des actions de soutien. Le travail en équipe (enseignantes et personnel éducatif) nous est précieux ; il nous aide à réfléchir et à nous remettre en question. Le dialogue avec les parents fait partie intégrante de notre travail ; il est très important que les enfants se sentent encadrés et sécurisés. L’école est aussi un lieu de préparation à la vie sociale où nous aidons les enfants à grandir avec les autres. Nous accueillons des familles issues de cultures et de religions différentes. Les enfants peuvent ainsi s’ouvrir à une diversité et apprendre le respect de l’autre.

Une proposition de la foi catholique est faite pour les enfants qui le souhaitent, en faisant connaître la parole de Dieu, en apprenant à regarder le monde qui nous entoure à la lumière de l’Évangile.

Notre rêve est d’aider ces enfants à se construire en tant que personnes et à devenir des êtres responsables capables d’agir pour un monde meilleur.

Élisabeth Bénard, Directrice

Les Kilomètres Soleil

Le 1er avril dernier, une quarantaine d’enfants avait répondu à l’appel de leurs catéchistes et du Secours Catholique pour faire vivre, cette année encore, les Kilomètres Soleil. Durant tout l’après-midi, ils ont pu jouer, à des jeux de société, participer à un tournoi de foot et à différentes activités de plein air chez les Sœurs. Au cours de cette rencontre, le Père Joseph Marie a présenté et animé un diaporama sur la vie des enfants des rues au Brésil. En effet, pendant le carême, le Secours Catholique souhaitait sensibiliser et interpeller nos enfants sur les conditions de vie souvent difficiles de leurs copains d’autres pays et leur montrer que, chacun, à son niveau, où qu’il se trouve, peut faire quelque chose... En signe de partage chaque enfant a donné deux euros. Cet argent doit permettre au Secours Catholique de soutenir des actions éducatives et sociales en faveur des enfants. Puis, autre occasion de partage, le goûter a été pris dans la cour dans une ambiance joyeuse et participative.

En marge des kilomètres Soleil, le CCFD présentait deux expositions sur le thème de l’accès aux ressources dans le monde (eau, terre, semences, ressources de la mer, argent…) et sur un modèle de développement d’agriculture familiale au Brésil. Les parents des enfants du catéchisme et les paroissiens qui sont venus ont, ensuite, pu s’informer et échanger autour en d’une petite collation constituée de produits du commerce équitable (café, thé, pain d’épices, bananes séchées…).

Nous avons passé un excellent après-midi, gai, détendu, tout à la fois instructif et ludique.

Merci aux enfants pour leur gaieté et leur générosité, merci à tous les participants, au Père Joseph-Marie et aux catéchistes pour leur disponibilité….

Finances de la paroisse : communiqué du CPAE

Le 24 mars dernier, les membres du Conseil paroissial pour les affaires économiques - CPAE - se réunissaient afin d’examiner et de commenter le bilan de 2005 de notre paroisse.

Le montant des charges est de 136 309 € ; celui des produits de 118 974 €. Le résultat est donc une perte de 17 335 € globalement équivalente au déficit de l’année précédente. Nous ne pouvons évidemment pas détailler ici chacune des rubriques du bilan, mais cela pourrait être fait ultérieurement pour un groupe de paroissiens intéressés, pourvus qu’ils se fassent connaître.

Outre la rémunération de ses prêtres et les charges courantes de fonctionnement, la paroisse doit aussi faire face à des dépenses exceptionnelles telles que travaux, renouvellement de matériel, etc...

Bien que la rigueur s’applique à l’engagement et au suivi des dépenses, l’aspect rentrées de recettes ne peut être maîtrisé ; il est subi !

Le denier de l’Église, par exemple, qui devrait être la principale ressource des paroisses stagne, voire régresse, que ce soit en montant des dons ou en nombre de donateurs, et cela ne laisse pas d’étonner. On ne peut, en effet, s’empêcher d’établir un parallèle entre le nombre de paroissiens participant aux offices ou bénéficiant des services de l’Église, de l’ordre de cinq cents personnes, et le nombre de donateurs, environ une centaine !...

Le propos du CPAE n’est ni de fustiger quiconque ni de culpabiliser des personnes dépourvues ; il vise seulement à faire prendre conscience à tous que notre Église sera le reflet de ses fidèles, qui ont la lourde responsabilité de lui donner les moyens d’exister. Jeunes et moins jeunes, nous sommes tous concernés. Bien sûr, on ne peut répondre à toutes les sollicitations, mais, pour un catholique, certaines sont essentielles et s’imposent. Il est utile de rappeler que, en dépit des idées véhiculées, l’Église n’est ni riche ni subventionnée par les fonds publics.

Alors, à nous de lui permettre de continuer à vivre et à annoncer l’Évangile.

Serge Deschamps

Rencontre judéo-chrétienne

Le mercredi 22 mars, en présence de Danielle Guerrier, déléguée diocésaine pour les relations avec le Judaïsme, nous recevions M. Marcel Sellam, Président de la Communauté Juive d’Aubervilliers venu nous expliquer, quelque peu, le Décalogue et M. Abraham Malthete, membre de la Communauté Juive de Pantin.

Danielle Guerrier, en préambule, nous a précisé que, depuis Vatican II, les relations entre le monde juif et les Catholiques se sont peu à peu améliorées. En Seine-Saint-Denis, on privilégie les relations de communauté à communauté et des échanges ont lieu. Dans les paroisses, vingt-cinq personnes relais sont attentives à la vie de la communauté juive locale.

M.Sellam nous a ensuite présenté le Décalogue, dix commandements que les Juifs appellent Les dix paroles de Dieu. Les cinq premières sont des lois dites religieuses, les cinq autres sont des lois sociales. La parole, la pensée et l’action sont étroitement liées. Il existe, en plus, 248 lois positives et 355 lois négatives et chaque catégorie a sa sanction. Ces lois montrent Dieu oeuvrant en harmonie avec les lois naturelles pour le bien de son peuple, Israël devant leur obéir. Bon nombre de ces lois nous semblent aujourd’hui particulièrement étranges.

Puis, M. Abraham Malthete a abordé la loi du talion. Se reportant à l’Exode 22-24, au Lévitique 21-24, 13-14 et au Deutéronome 19-21, 15, il nous a livré une interprétation de la loi du talion qui n’est pas celle que nous pensons (rendre coup pour coup). Dans le Judaïsme, les règlements se font au tribunal et la loi commande de donner une compensation financière dans le cas des fautes énumérées dans ces livres.

La soirée s’est terminée par un pot d’amitié et par un partage d’idées plus particulières.

Paulette Magadoux

Témoignage

Cette année, à l’âge de 17 ans, j’ai décidé de me faire baptiser. J’ai ainsi suivi le catéchuménat depuis le mois de septembre 2005 pour, finalement, recevoir le baptême le 23 avril 2006.

Durant mon parcours j’ai pu apprendre, revoir, ou encore approfondir certaines connaissances sur le monde catholique. J’ai également fait la rencontre de plusieurs chrétiens qui m’ont permis de comprendre un peu mieux comment l’Église et la religion pouvaient permettre d’aider et d’agir au quotidien. De plus, cela m’a montré que tout le monde n’avait pas les mêmes attentes, visions, conceptions et pratiques de la religion.

En effet, dans ma pensée, le baptême représente mon entrée ainsi que mon appartenance à l’Église catholique et à sa communauté. Cela me permettra aussi de renforcer mes croyances et ma foi sans que, pour autant, cela change mes conceptions passées.

Enfin je désire remercier toutes les personnes de l’église Sainte Marthe qui m’ont apporté accueil, soutien et compréhension tout au long de mon chemin.

Julien Couvrand

C’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau…

Vous souvenez-vous de ce cantique, Vous les aînés du troisième âge ? Nous le chantions au mois de mai en l’honneur de la Vierge Marie.

Depuis quand cette dévotion à Marie sous forme de prières et de chants ?

La première racine vient de l’Église d’Orient où les conciles d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451) suscitèrent un essor de la prière mariale. En Occident, la salutation angélique a, sans doute, sous sa forme actuelle été empruntée à la Messe de l’Annonciation introduite à Rome vers la fin du VIIe siècle. Dans le courant du Xe siècle, l’Ave Maria se popularise, principalement dans les monastères. Cette invocation est si brève qu’on peut la redire plusieurs fois par jour. Enfin au XIe siècle, cette prière mariale fleurit et prend la forme de notre chapelet actuel : un Pater – dix Ave – répétés cinq fois. C’est d’abord une prière lente et contemplative qui se répand, malgré tout, très vite auprès du peuple. Elle devient méditation sur la vie terrestre de Marie et de Jésus. En 1490, on ajoute à la salutation de l’Ange, l’invocation Sainte-Marie, Mère de Dieu… acceptée en 1568 par le pape Pie V. On rapporte à une date très ancienne la consécration du mois de mai à la Mère de Jésus (1284, Saint Alphonse le Sage, roi de Castille). Peu à peu, des ouvrages proposent le culte de Marie au mois de mai. Pourtant, ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que l’on pratique le mois de Marie en famille. Bientôt se dégage une nouveauté : la Consécration de la famille au Cœur Immaculé de Marie.

Pour nous, Chrétiens de 2006, la récitation du chapelet nous fait immédiatement penser à Lourdes, lieu de prières incessantes. À Sainte-Marthe, nous avons la chance de pouvoir prier avec le chapelet chaque jour du mois de mai qui reste, pour toujours, … * le mois de Marie, le mois le plus beau * ….

Ne boudons pas ces rendez-vous avec la Vierge, notre Mère.

Éliane Marchand

Sources : Albert Enard : Le Rosaire. Prier avec Marie.

Pour penser… et pour prier…

Et si notre méditation devenait prière…

Souvent, Seigneur, je suis comme l’escargot qui avance avec ma maison sur mon dos, au seuil de Ta maison : c’est le moment du témoignage, de l’action, du vivre ensemble dans le monde. Il me faut avancer sur le chemin des hommes. Parfois, je suis un escargot qui rentre dans ma coquille, à des moments forts comme une retraite, des temps de prière, de relecture de vie, où je prends le temps de me mettre en présence de Toi, laissant le bruit du monde de côté, pour demeurer un instant auprès de Toi.

Mais, c’est aussi parfois une coquille vide, désertée, quand je ne veux pas entendre tes appels, quand je me rebelle et que je me mets en retrait des autres.

D’après un article, signalé par Raymond Denis, publié dans le numéro de 01-02/2004 de la revue Le Courrier de l’ACI (action catholique des milieux indépendants).

Marie

En la suivant, on ne dévie pas ;
En la priant, on ne désespère pas ;
En pensant à elle on ne se trompe pas.
Si elle te tient par la main, tu ne tomberas pas ;
Si elle te guide, tu ne connaîtras pas la fatigue ;
Si elle est avec toi, tu es sûr d’arriver au but.

Saint Bernard

Bénévolat

Suite à l’appel lancé dans l’Écho de Ste Marthe du mois de mars, un groupe de bénévoles s’est constitué à la paroisse pour l’alphabétisation et le rattrapage scolaire. Ces activités débuteront au mois d’octobre. Les paroissiens de Sainte Marthe intéressés peuvent contacter Sœur Marie Jean au 06.13.63.84.38 ou 01.48.45.69.99.

Repas partagé

Dimanche 14 mai, à partir de 12h30, un repas partagé aura lieu au 46 rue Gabrielle Josserand. Ce sera l’occasion, pour les paroissiens qui souhaiteront s’y associer, de se retrouver, d’échanger et de passer un moment convivial tous ensemble... D’un point de vue pratique, chacun apporte de quoi manger et l’on pourra partager avec ses voisins et amis. Les assiettes, verres et couverts seront fournis. Pour toute information complémentaire, contacter le Père Charles ou un membre de l’équipe d’animation. Au plaisir de nous retrouver...

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