Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
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Tirage de l’édition imprimée : 300 Exemplaires

14ème année avril Numéro 4

Éditorial : Semaine Sainte et Pâques

Semaine Sainte et Pâques Quand vous lirez cet éditorial, nous serons à quelques jours de la rencontre du FRAT à Lourdes, le rassemblement bisannuel des jeunes chrétiens français. Notre lumière vient de Jésus. Voilà ce que nos jeunes se proposent d’approfondir. En ces temps de désorientation et de trouble que nous vivons continuellement dans notre société, voilà un point de repère : Jésus, sa manière de vivre, de mourir, de nous donner sa vie. 

C’est cela que nous allons vivre aussi pendant la Semaine Sainte, ici ou ailleurs, bien unis les uns les autres par la foi dans la victoire du Christ. Nous le vivrons d’une manière rituelle dans les offices, mais il est bon de nous rappeler que c’est dans la vie ordinaire que nous devons le vivre.

Peut-être avons-nous été touchés en ces jours par le procès contre Ahmed Abdul Rahman, un chrétien afghan, qui, avec courage, seul sans communauté immédiate qui le soutienne, s’avance en confessant sa foi devant le tribunal qui le juge simplement pour s’être converti à une foi que n’est pas celle de la constitution du pays. Le prix à payer : la condamnation à mort.

Nous ne sommes pas, Dieu merci, en de telles circonstances, mais il faut nous demander chaque matin : comment témoigner de notre foi ? Est-elle si vivante qu’elle rayonne en notre vie ?

Rameaux, fête de notre attachement à la manière de vivre du Christ, Jeudi Saint, fête de notre communion et de notre décision de servir ; Vendredi Saint, acceptation de la souffrance et de la mort, si humaines, en toute confiance ; Pâques, fête de l’amour de Dieu qui nous dit “oui” et qui, par la vie nouvelle de Jésus, nous donne de vivre de son amour. Voilà de quoi s’alimenter pour devenir témoins.

Et pendant ces jours n’oublions point la prière : pour les témoins confrontés à des situations limites dans toutes les contrées de notre monde, pour nous-mêmes, témoins si limités, afin de trouver des formes appropriées pour transmettre la foi chrétienne à nos enfants et la faire rayonner dans notre société, et aussi pour les catéchumènes qui, en ces jours, vont être baptisés.

Dans notre communauté, avec une grande joie, nous accueillerons au baptême, le second dimanche de Pâques, un jeune qui s’est bien préparé pendant ces derniers temps ; et encore, au mois de mai, les enfants qui se sont préparés à l’intérieur de notre catéchèse paroissiale. Bénissons Dieu pour ces commencements comme un nouveau printemps. Que la lumière du Christ nous illumine et que, à notre tour, nous puissions être “sel de la terre et lumière du monde”.

Père Charles

À ne pas manquer en avril

Évènement Bouge ta planète…

La solidarité internationale exige de l’adaptabilité…

S’informer sur le monde qui nous entoure afin d’avoir un regard critique qui doit déboucher sur un changement des mentalités et des comportements. Cette définition idéale de l’éducation au développement, afin de construire un monde plus juste et plus solidaire, n’est pas toujours facile à mettre en œuvre.

C’est parce qu’il y a des imprévus qu’il faut se remettre en cause et repartir avec des convictions fortes.

Parce que, après tout, les préjugés n’ont pas d’âge pour fleurir, parce que, peut-être, les jeunes, nos jeunes, se sont habitués à une forme confortable de solidarité internationale (parce que lointaine ! ! !), ils n’ont pas répondu aux attentes des adultes. Ils ont même, pour la plupart, refusé le geste symbolique, pendant cette période de carême, de partager la nourriture de l’autre.

Le témoignage de la famille Rom qui a préparé à manger est venu nous rappeler que les souhaits les plus immédiats trouvent très vite leurs limites dans les méandres du quotidien.

Néanmoins, nous avons passé un après midi enrichissant lors de l’évènement Bouge ta planète à La Courneuve le 19 mars 2006. Un grand merci doit être adressé aux différents participants qui nous ont permis, dans la diversité culturelle, de faire de belles rencontres.

Malgré les préjugés et l’indifférence qui nous entourent, il nous reste à nous retrouver l’année prochaine pour changer de comportement après avoir changé de regard…

Augustin Ignacio-Pinto

Questions au Père Charles

Afin de mieux connaître le Père Charles, notre Curé, certains d’entre-vous lui ont posé des questions - parfois graves ou insolites - . Nous vous en proposons quelques-unes unes…

Père Charles, quelle a été pour vous la période de votre ministère la plus difficile ?

Il n’est pas facile de répondre. Il y a eu des périodes objectivement difficiles (par exemple, quand mon groupe m’a demandé de mettre en place un changement important de notre manière de faire dans nos écoles), mais il y a eu des périodes subjectivement difficiles (par exemple, quelques mois après la mort de ma mère). Mais la mémoire oublie souvent les difficultés anciennes afin que le cœur puisse affronter les nouvelles.

Qu’aimeriez-vous que le Seigneur vous dise lorsque vous arriverez dans l’au-delà ?

Je ne me pose pas cette question pour l’instant. Je me dis qu’il faut laisser Dieu faire : je pense que ça ira bien mieux que mes désirs.

Connaissez-vous le ragoût printanier. Si oui préférez-vous celui-ci ou plutôt la paella ?

Voilà une question qui me surprend. Je n’aimerais pas manger en tout moment des paellas ni du ragoût printanier. J’aime presque toujours ce qu’on me pose à table. En tout cas si je dois choisir dans un restaurant je choisis rarement la paella, car les belles paellas sont faites à la maison.

Pourquoi les Catalans ont-ils du mal à accepter les Castillans et donc à dire qu’ils sont Espagnols ?

Je pense que la majorité des Catalans, nous acceptons bien les Castillans. On parle aussi leur langue et elle est très belle. Mais, être Espagnol, ça tient du politique, de l’histoire vécue, de la culture, de la manière d’être présents dans le monde… Et alors, il y a pas mal de Catalans qui aimeraient avoir un État indépendant à cause de leur histoire, de leur culture, de leur langue, de leur manière d’être présents dans le monde.

La confession écrite et publique de l’Abbé Pierre devant des millions de téléspectateurs et les sujets brûlants abordés risquent de provoquer de graves remous au sein de notre Église. Qu’en pensez-vous ?

L’abbé Pierre est un grand bonhomme et il a fait beaucoup pour la présence de l’Évangile dans notre société. Cela ne veut pas dire qu’il a toujours raison en toutes ses opinions. Dieu merci, dans l’église il y a liberté d’opinion, même publique. Certains scandales ne sont que des scandales pharisiens. Si on est vraiment chrétien, on sait faire la part des choses. Si on aime mettre les uns contre les autres, comme le font souvent les médias pour tenir plus d’audience, je pense que les gens formés savent à quoi s’en tenir. Et vous savez, les médias, le jour suivant ont à s’occuper d’autres nouvelles. L’Abbé Pierre et ses oeuvres formidables, oui ; de ses opinions, parlons-en et, même si elles nous choquent, nous avons intérêt à les approfondir.

Les malades et notre communauté paroissiale

Les malades sont des membres à part entière de notre communauté : ils sont les membres souffrants de Jésus-Christ.

Les malades, ce sont toutes les personnes qui ont besoin d’être écoutées, réconfortées, avec un respect, une discrétion comme ceux que nous souhaiterions pour nous et que Jésus, Lui-même, exerçait envers tous.

Plusieurs d’entre-nous visitent déjà des personnes âgées en maison de retraite, dans leur voisinage ou encore, ponctuellement, tel malade hospitalisé de leur connaissance.

Un projet a été élaboré l’an dernier pour la création d’une équipe afin de faire davantage.

C’est un appel à toute personne disposant d’un peu de temps pour visiter régulièrement une ou plusieurs personnes seules ou malades, mais un appel aussi à chacun de nous pour signaler ceux qui ont besoin d’une visite, d’un service.

L’équipe permet la réflexion dans la foi sur ces rencontres et sur ce que nous découvrons de l’action du Seigneur en toute personne qui souffre : Venez à moi, dit Jésus et je referai vos forces.

Au-delà de frères et sœurs chrétiens, il y a ceux qui ne connaîtront le Seigneur qu’à travers nous, si nous leur donnons un témoignage de notre amour désintéressé.

Nous attendons vos engagements qui peuvent être pris soit auprès du Père Charles, soit auprès de Sœur Suzanne.

Sœur Suzanne

Une grande première à Sainte-Marthe : l’introduction du Sacrement des malades pendant la liturgie du dimanche 19 février 2006

Nous tenons tout d’abord à remercier le diacre Martin d’avoir eu cette initiative autorisée par le père Charles.

Un bref rappel nous permettra de comprendre que jadis, l’extrême onction était strictement réservée aux mourants. Depuis Vatican II, ce geste sacramentel s’est élargi à ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler le Sacrement des malades. Celui-ci s’adresse non seulement aux malades mais surtout aux personnes âgées ; comme dit le père Charles : aux plus de 70 ans à tous ceux qui commencent à perdre quelque chose, l’énergie, la mémoire, la santé…… Ainsi à la vie.

Et Martin nous rappelle qu’il importe justement de cheminer en CONFIANCE avec le Christ pour recevoir son secours et sa force avec foi et espérance ; un peu à l’exemple d’un jeune homme de 20 ans qui durant la guerre 14-18, lors de l’explosion d’une bombe, a perdu ses deux jambes et la vue et avait, malgré ce, conservé toute sa vie une foi inébranlable et une grande charité (à l’identique du Job de la Bible).

Ce sacrement est un puissant rappel de notre confirmation, et nos prêtres nous conseillent de nous préparer à recevoir au préalable le sacrement de réconciliation. Enfin ils nous expliquent que l’huile du Saint Chrême bénie par notre évêque le Jeudi Saint est appliquée après imposition des mains sur le front et sur le dos des mains du malade, ce qui représente la réception de l’Esprit Saint en pensée et dans nos actes : de notre bon vouloir à notre bon agir.

Une quinzaine de fidèles a reçu ce sacrement porté par les prières de toute la communauté.

Claire

Témoignage…

Ce sacrement des malades est intervenu à l’issue d’une démarche mûrie au fil de ma convalescence, et il m’a apporté une véritable paix intérieure. Car, en effet, l’épreuve de mon intervention chirurgicale suivie de certaines complications m’a permis de considérer différemment le monde des malades. La maladie est une épreuve humaine où l’on peut puiser de grandes forces avec le Christ, en regardant autrement nos frères.

Un grand merci au diacre Martin Ekani assisté de père Charles pour la préparation qui nous a permis de recevoir pleinement la grâce que nous sentons en union de prière avec l’assemblée participante de l’église, lors de ce sacrement.

Amédée

Histoire d’un grain de blé

Histoire d’un grain de blé

Mangeant le pain de petit déjeuner, il me prit l’idée de me raconter l’histoire d’un grain de blé. Ce petit réservoir de vie tombée en bonne terre a grandi grâce au semeur. Arrivé à maturité, le blé a été récolté. Et ce petit grain de blé a déjà entraîné l’intervention du semeur, du moissonneur, qui ont utilisé des machines, elles-mêmes fabriquées dans des usines par de nombreux ouvriers.

Il a fallu le moulin pour moudre le blé. Et pour construire ce moulin, combien d’ouvriers sont intervenus : maçons, menuisiers, mécaniciens, plombiers, électriciens ?

Il a fallu transporter la farine jusque chez le boulanger grâce à des camionneurs. Le boulanger a pétri le pain. Il a fallu construire le local abritant le pétrin et le four.

Pour cuire le pain, il a fallu de l’énergie. Peut-être du bois : merci aux bûcherons ; peut-être du gaz : merci aux gaziers ; peut-être du fioul : merci aux pétroliers ; peut-être de l’électricité : merci aux électriciens.

Alors, je me suis émerveillé de voir la somme des intervenants que mon petit grain de blé a mis en action. Mais, ce qui m’a frappé, c’est la solidarité existante entre tous les hommes qui travaillent sans s’en rendre compte à me procurer le petit pain frais chaque matin.

Et je me suis dis que, si je jette du pain, je jette avec lui à la poubelle une infinité de parcelles de travail de participants anonymes.

Et je pense que, quand le prêtre offre à la messe le pain qui va être consacré, il offre aussi, rassemblée dans l’hostie, une grande brassée de ces petites parcelles de travail humain.

Raymond Denis, février 2006

Bibliographie : La tendresse pour tout bagage

Ses familiers l’appellent Le Père la Tendresse. Il s’agit de Denis Ledogar, prêtre assomptionniste, ancien anesthésiste, aumônier de l’hôpital de Hautepierre à Strasbourg. Il assiste les malades jusqu’au passage dans l’au-delà, il aide les parents durement frappés par la mort d’un enfant. Il a écrit La Tendresse pour tout bagage (Presses de la Renaissance) livre dans lequel il relate sa jeunesse et l’éclosion de sa vocation, et, plus récemment, Seul l’amour fracasse les tombeaux. Il a pris la parole sur radio Notre-Dame en un très beau témoignage à l’occasion de la journée des malades. 

J. P.

Bibliographie : Jean Vanier médite le chemin de croix

Le second numéro de la collection Les guides de Panorama pour mieux vivre la foi chrétienne, propose une méditation de Jean Vanier (fondateur de l’Arche, l’une des plus grandes figures spirituelles contemporaines). Ce petit guide s’articule autour des 14 étapes du chemin de croix qui, pour lui, est surtout un chemin de vie ; il propose des commentaires simples illustrés par des photos contemporaines.

Cet ouvrage est disponible auprès de Bayard Réseau Religieux - 1 Rond-point Victor Hugo - BP 4 - 92132 Issy les Moulineaux Cedex, ou à la Procure. 

P.M.

Pour prier…

Père, ce jour qui se termine
est un jour qui n’a pas de fin.
Car aujourd’hui, en ressuscitant ton fils d’entre les morts,
tu fais une Création nouvelle.
Et tu m’entraînes moi aussi avec lui
sur ces routes inédites
que ton Esprit ouvre à travers la mort.
Fais que la résurrection du Christ
ne reste pas pour moi un objet de foi,
mais devienne le véritable sujet de ma vie.
Que je croie qu’avec Jésus, tu m’as aussi ressuscité.

Bénévolat

La chorale cherche des chanteurs et chanteuses pour animer la messe dominicale. Si vous êtes intéressé(e) par cette activité, vous pouvez contacter un membre de la chorale ou de l’équipe liturgique.

Vous aimez échanger, vous aimez écrire, vous avez envie de faire partie de l’équipe de rédaction de l’Écho, vous souhaitez participer à l’animation du site Web de la paroisse (même si vous ne connaissez rien en informatique !), vous avez des idées d’animation… Alors, n’hésitez pas ; faites vous connaître et rejoignez le Groupe communication de Ste Marthe… Nous vous attendons… Contact auprès du Père Charles


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