Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 300 Exemplaires

13ème année janvier 2006 Numéro 1

Éditorial : Noël 2005

Au moment où j’écris, nous venons tout juste de célébrer le troisième dimanche de l’Avent avec son appel à la joie. Où diable, cachez-vous votre joie ? ainsi Bernanos interpellait-il  les chrétiens. Et Nietzsche avait dit durement : si le message joyeux de votre Bible était marqué sur votre visage, vous n’aurez pas besoin d’exiger de manière aussi obstinée notre foi en l’autorité de ce livre 

Oui, nous ne pouvons pas nous passer des souffrances et des malheurs qui ont lieu autour de nous et plus loin encore. Il y va de notre responsabilité pour les hommes et les femmes de notre temps. Toutefois, ils doivent être traversés par la joie si nous voulons que le message de vie de l’Évangile soit crédible.

Pas de découragement pour le moment présent. Pas de vie chrétienne morose, apathique. Pas d’ennui parce que notre communauté ne bouge pas comme nous serions tentés toujours de le demander aux autres.

Mais de la joie pour tous les événements quotidiens que nous trouvons si évidents : la fidélité des époux, l’amour des parents aux enfants, la patience des malades, le courage des jeunes, la serviabilité de beaucoup de chrétiens et de prêtres. Joie pour le vent de l’Esprit qui nous conforte, qui nous révèle que Lui vient à nous sous des formes humbles, même obscures. Joie pour tant de mouvements qui travaillent à construire un monde bien meilleur que celui de l’argent ou du pouvoir.

Nous sommes des serviteurs de la joie d’autrui. La joie n’est pas un avoir statique qu’on garde pour soi. Elle nous pousse vers l’autre. Pour l’amour, tout « je » est trop étroit. À l’image des relations entre Jésus et son Père, la joie est présence et ouverture à autrui, source d’échanges pleins de respect et d’amour.

Pour vivre ainsi, il nous faut re-apprendre à vivre dans le présent, car rien ne peut être changé ou amélioré, qui n’est pas d’abord accepté comme aimait dire Jung le psychanalyste. Il nous faut re-apprendre à donner la première place aux personnes ; la personne ne doit pas être instrumentée ; la personne ne doit pas être réduite à ce que nous espérons d’elle. Il nous faut re-apprendre à remercier, à compter sur l’amour de Dieu, à vivre la louange et l’action de grâces pour tous les biens qui nous sont arrivés dans la vie.

En contemplant Marie et l’Enfant, ce Noël nous devrions boire à la source de la joie. Ainsi nous serions bien disposés à commencer l’année avec un peu plus d’espérance et surtout avec un peu plus d’énergie. Bon Noël à tous et à toutes.

Père Charles

À ne pas manquer en janvier

Journées d’Amitié 2005

Les JA restent une vivifiante parenthèse qui éloigne de la gravité de novembre et annonce déjà la merveilleuse nuit de notre Noël chrétien...

 Mon petit doigt m’a confié que, plusieurs semaines avant ces retrouvailles, c’est une véritable fourmilière qui se met en route autour des Religieuses de Saint Charles. Adieu aux préoccupations, aux tensions — ces indésirables hibernent pour laisser la place à des intérêts plus ludiques, mais très absorbants. Bien sûr, la palme revient aux anciens qui forment le noyau dur, pour une présentation sans faille des étalages - impeccables de joliesse et de goût.

Le succès de ces journées réside dans leur simplicité rafraîchissante, dans une impression de déjà vu qui ramène à l’enfance : les confitures, les pâtés et les vins prometteurs... ; le linge suranné côtoie le flambant neuf - dont les compositions imaginatives ont particulièrement séduit... ; les mille objets éclectiques chargés du passé ; et aussi ces bons vieux livres qui nous remémorent des pans entiers de notre jeunesse ! - sans écarter quelques ouvrages de haute volée proposés par Paulette.

Une partie de ces objets est cédée par les fidèles afin de donner un peu de moelleux à notre trésorerie. Ainsi nous vérifions dans notre communauté que l’amitié, la générosité, restent les véritables dimensions de la vie chrétienne pour renforcer les liens existant entre nous, parfois depuis des lustres, et pour ouvrir notre porte à de nouveaux arrivants.

Toute l’année, pris dans le tourbillon de nos obligations, nous avons du mal à tisser des liens moins structurés. Ce rituel permet de nous redécouvrir, de nous reconnecter vers l’essentiel. Alors, je réalise aussi que la communauté demande qu’une partie de notre ego se mette en veilleuse pour que l’ensemble s’articule harmonieusement et arrive aux sublimes couleurs de l’Arc-en-ciel évoquées par Père Charles au déjeuner.

Père Charles qui fut notre fil d’Ariane au cours de ces JA. Nous l’avons souvent aperçu, de salle en salle, distribuant des poignées de main réconfortantes à toutes ses brebis. Et notre pasteur avait le sourire car aucune ne s’est perdue. Oui, l’Amitié était là, omniprésente.

Quelques moments forts

Le repas. Devant l’assiette de foie gras, Paulette me confie son émotion en retrouvant une poignée d’anciens éloignés géographiquement : M. et Mme Cunier, Mme Eblé, M. et Mme Amon, M. et Mme Bolinois... et qui reviennent tous les ans pour les JA. Le déjeuner a de nombreux adeptes ; dommage que les places soient limitées à 80.

Aurélie, Tiffany, Aurélie, Florian et d’autres jeunes nous ont servi les plats gourmands de manière très pro. C’est d’ailleurs la main innocente de Florian - sous la houlette de Serge Deschamps - qui a procédé au tirage d’un lot unique mais superbe : une peinture offerte par notre ami M. Pallas. Un petit peu chauvin, le Père Charles précise que cette peinture fixe un des plus beaux paysages de Catalogne et, qu’ainsi, le gagnant ne l’oubliera pas I La suite nous redit combien les desseins de Dieu sont impénétrables - car c’est Mme Deschamps qui avait le bon numéro. Ayant précédemment gagné (en 2002), note économe Serge a remis le lot en jeu (j’espère que Marie-Claude était bien consentante) ; finalement, le vainqueur sera Philippe Buisson sous le regard ravi de Lydia. Il était temps... des champs, buisson... nous étions en train de peindre un nouveau paysage ! Et surtout, un grand merci à notre artiste pour son talent et sa générosité.

Une pêche à la ligne presque miraculeuse était animée par Annick et Béatrice, les deux sœurs (l’une étant venue spécialement d’Antony). Des enfants pêchaient pour offrir à Maman son cadeau de Noël. Les adultes n’étaient pas loin. J’ai même observé une dame mature pêchant dix fois ! Attendait-elle que Jésus vienne lui faire signe ? Il est vrai que les poissons pleins de charme appelaient au voyage : un vase grec, un service de Calabria... Un vrai succès !

Au 46, sous la douce responsabilité de Rolande, un petit café bar attendait ses clients. Dimanche, les familles venaient se détendre après leurs achats. Amédée, devenu barman, veillait sur d’appétissants gâteaux maison ; cependant, impossible de l’attendrir pour une portion gratuite ! Anne-Marie, devenue serveuse, n’avait rien d’une débutante. Le plus, un loto musclé, orchestré par notre incontournable Guy assisté de Julien, permettait aux jeunes de s’amuser agréablement avec les grands. Un (autre) moment sympathique et simple, et ce qui est simple est réussi.

M.H.

Un grand merci à tous les visiteurs des JA - certains sont venus de loin. Et merci aussi aux Sœurs de Saint Charles, à Serge Deschamps et à son équipe de bénévoles - ceux qui animent les comptoirs et tous ceux (que l’on ne voit pas) qui, dans les coulisses, assurent le bon fonctionnement et le succès de ces journées...

Rencontre inter-religieuse

Au cours d’une rencontre qui s’est tenue à Sainte Marthe le 15 novembre dernier, le Père Courtaudière, Responsable du service diocésain des relations avec l’islam nous a proposé des éléments de réflexion pour comprendre l’islam et mieux communiquer avec les Musulmans.

Après avoir présenté les différents niveaux de dialogue proposés par l’Église (vie quotidienne, oeuvres, échanges, expérience religieuse), il a successivement abordé le regard des Musulmans sur la foi chrétienne, leur conception de la dynamique de la foi, les différents courants de l’islam contemporain, la place de l’Islam en France et, enfin, le rôle des enfants dans le contact entre Chrétiens et Musulmans.

À l’issue de la rencontre, le Père Courtaudière a remis aux participants un petit support destiné à faciliter la rencontre inter-religieuse. Nous en reprenons intégralement le propos :

Rencontre du croyant étranger à ma foi

  1. Disposition préalable :

    Sortir de ma maison ; aller vers la maison de l’autre ; attendre qu’il veuille m’ouvrir sa porte et m’inviter à entrer chez lui où je serai toujours l’étranger. D’où trois attitudes :

    1. Écoute :

      Celui qui m’accueille est mon pédagogue. Je suis dans l’attitude du disciple qui a tout à apprendre de son maître.

      Son langage, parlé ou gestuel, même s’il est identique au mien dans sa forme, exprimera souvent des réalités culturelles ou religieuses qui me sont étrangères.

      Je devrai donc m’efforcer de prendre suffisamment de recul par rapport à mes propres repères sociaux, culturels ou religieux, qui ne sont pas universels et pourraient fausser ma rencontre à l’autre. Seule une attitude de réceptivité m’aidera à percevoir les clés de compréhension indispensables à un dialogue en vérité.

    2. Discernement :

      Être conscient de mes a-priori à l’égard de celui que je rencontre et des siens à mon égard, comme en général, à l’égard des chrétiens de l’occident.
      Garder un esprit suffisamment critique qui me fera éviter l’admiration inconditionnelle de l’expression de sa foi, l’appréciation infériorisante de sa foi si éloignée ou si opposée qu’elle puisse être de la mienne, [ou] une lecture chrétienne de son discours.

    3. Conversion :

      Rencontrer le croyant étranger à ma foi est une attitude évangélique exigeante qui suppose un effort continu d’approfondissement spirituel de ma propre foi, un témoignage de vie évangélique de ma part, une attitude d’accueil sans arrière-pensée de récupération (l’autre n’est pas un chrétien qui s’ignore) [et] suffisamment d’humilité pour accepter que je puisse être évangélisé par l’autre.

  2. Dialogue : dans la pratique...

    Éviter les rencontres provoquées et artificielles qui ne sont pas enracinées dans la vie. Comme les réunions de prière qui nous donnent bonne conscience et nous font éviter les exigences d’un vrai dialogue. [Éviter] les discussions sur des sujets religieux pour lesquelles nous ne sommes pas formés. Pour Paul VI, le vrai dialogue était la rencontre de pèlerins qui cherchent Dieu, non dans des édifices de pierre, mais dans le cœur des hommes. [Éviter] les concessions dans l’expression de notre foi sous prétexte de faciliter la rencontre, au risque d’amalgame ou de confusion. [Éviter] l’occultation des difficultés et des obstacles qui nous divisent.

    Mais réfléchir et agir ensemble, animé chacun par sa propre foi pour l’édification de la paix, [pour] la promotion de l’homme, [pour] l’avènement d’une société juste et fraternelle...

    De toute façon, nous, chrétiens, nous avons à être témoins de l’amour et de la tendresse de Dieu dans le dialogue de la vie avec tous ceux que nous rencontrons.

    Ne parle du Christ que si l’on t’interroge, mais vis de telle manière que l’on t’interroge.

    Les personnes intéressées par le dialogue inter-religieux avec des musulmans pourront trouver un dossier d’information au presbytère

Pour Prier...

Dieu de miséricorde,
l’Évangile donne à comprendre
cette bonne nouvelle :
personne, oui personne n’est exclu
ni de ton amour, ni de ton pardon.

Dieu d’amour, dans nos obscurités
ta présence vient allumer
une flamme intérieure.
Au jour de l’Épiphanie,
nous pouvons saisir que ce n’est
pas nous qui créons cette source
de lumière, mais ton Esprit Saint
qui habite en nos profondeurs.

Jésus, paix de nos cœurs,
Tu appelles chacun de nous à te suivre.
À qui d’autre irions-nous
qu’à toi, le Christ ?
Tu as les paroles
qui donnent vie à notre âme.

fr. Roger, de Taizé (Prier dans le silence du cœur : cent prières, 2005)

Rencontre d’approfondissement de la foi

Une rencontre d’approfondissement de la foi à laquelle se joindront des membres des communautés de Notre Dame des Vertus et de Saint Paul du Montfort, sera organisée le 15 janvier prochain pour les personnes engagées dans les services et mouvements de la paroisse.
Elle aura lieu à Paris, rue de Sèvres chez les Pères Lazaristes et sera animée par Sr Régine du Charlat, enseignante à l’Institut Catholique.
La journée commencera à 10 h (départ à 9 h en métro) ; elle se terminera après la Messe qui sera célébrée vers 17 h.


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