Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr
Tirage de l’édition imprimée : 350 Exemplaires
Ces jours-ci, nous nous souhaitons une bonne année. Moi-même je vous la souhaite. Mais, cela veut-il dire quelque chose ? Ne serait-ce pas plutôt un tic, comme quand nous nous disons « bonjour » ?
Car, tout d’abord, tout le monde n’a pas la même idée du « bon ». Pour le directeur d’une grande surface commerciale une « bonne année » signifiera-t-elle la même chose que pour le curé d’une paroisse ? Pour un malade subissant une longue thérapie, une « bonne année » signifiera-t-elle la même chose que pour un pratiquant de sport d’élite ? De même, quand nous avons décidé de faire de Sainte Marthe un « lieu bon » pensions-nous tous à la même chose ? Le désir existe bien dans le cœur de chacun, mais qu’en est-il de l’objet de ce désir ? Je ne suis pas certain que nous désirions l’accomplissement de tous les désirs des autres. Même des nôtres, si nous sommes clairvoyants sur nous-mêmes.
Cependant, je suis certain d’une chose : le désir de Dieu sur chacun de nous est bon. Il n’est pas nécessaire de lire beaucoup de pages de la Bible et des Évangiles pour s’en rendre compte. S’il y a une parole que j’ai entendue de Jésus c’est « bienheureux ». Ce n’est pas de n’importe quel désir dont il s’agit. C’est un désir bien concret : que le royaume de Dieu vous arrive. Le royaume de Dieu, c’est-à-dire: que la vie de Dieu, la plénitude de son amour et de sa communion, vous saisissent et vous fassent vivre en ce monde.
Alors, en ce début d’année qui n’est que la suite immédiate de ce que nous avons vécu antérieurement, que le désir de Dieu s’accomplisse en vous : tel est mon désir. Et encore, que nous puissions faire, entre tous, de notre paroisse de Sainte Marthe un lieu où rayonnent les béatitudes, que l’on puisse les toucher, les vivre, en jouir.
Ainsi donc, s’il est possible... bonne année 2005 !
Père Charles
Au moment où les médias privilégient la marginalisation, au moment où Jean Paul II nous dit « On ne peut assister impuissant à la ruine de la Famille », parlons de la « petite communauté » qu’est le foyer de Mamita (née au Sénégal d’une maman sierra-leonaise et d’un papa guinéen) et d’Augustin Ignacio-Pinto (né au Togo, pays de sa maman et d’un papa afro-brésilien).
Mamita et Augustin, la joie légitime de fonder une famille n’assure pas un chemin tout tracé. L’amour durable, fidèle, fécond, vous y croyez à long terme ?
Nous sommes témoins que les couples se fragilisent et que le désenchantement s’installe. Pour nous, c’est dans les difficultés que nous découvrons la force de notre amour ; ainsi cimentent-elles davantage notre famille. Notre origine africaine nous a éduqués à la patience et aussi à être attentifs aux autres. Notre fidélité repose sur la confiance et le dépassement de soi, jour après jour.
Comment gérer l’éducation des enfants, comment affronter les crises des adolescents face aux dangers de notre société ?
Chez nous, la famille est un art de vivre très coloré, un art de communiquer fortement ; nous croyons donc au dialogue avec nos enfants. Nous pensons que c’est la seule manière de transmettre positivement nos valeurs. Nous sommes réceptifs à leurs demandes, mais sans faiblesse pour faire respecter les valeurs essentielles. Parfois, nous avons le courage de leur dire « non » face aux tentations de notre société. C’est notre responsabilité de parents de les protéger tout en leur faisant sentir que nous les aimons.
Malgré vos obligations, vous prenez le temps de vous engager. Quelles sont les motivations qui vous guident, les causes qui vous émeuvent ?
Mamita : Je pense surtout aux enfants. Je dis souvent « que nos jeunes sont l’avenir du monde ». Comment prendre en charge ces êtres toujours premières victimes des dérapages humains ?
Augustin : je me suis investi dans le CCFD - Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement. Bien sûr, la nourriture est une priorité, mais le développement est essentiel pour préserver la dignité humaine. Nos projets, formés à l’intérieur de réseaux bien structurés, permettent à une multitude de frères de « se mettre en route » et de briser ainsi l’enfermement de la dépendance. C’est une cause vitale qui me motive et m’enrichit vraiment.
Votre foi chrétienne est-elle précieuse pour prendre les décisions importantes ?
Pas assez souvent malheureusement. Cependant, nous avons en nous des ressources spirituelles et -sans en être pleinement conscients - nous y puisons pour franchir les écueils qui surviennent dans notre vie. Nous croyons que nous adhérons tellement à Jésus, que nous oublions de lui demander son avis !
En cette période où nous fêtons la Sainte Famille, que diriez-vous à ceux qui préconisent l’indépendance, qui jugent l’institution du mariage obsolète ?
Nous leur dirions qu’ils ratent beaucoup de belles choses. C’est l’expérience la plus fusionnelle que Dieu permet à l’Homme sur terre. Avec la naissance d’un enfant, le mariage nous met « en communion » avec le Créateur. Cependant, il ne faut pas idéaliser notre conjoint car nous sommes tous vulnérables. Notre famille reste le lieu privilégié pour apprendre à demander pardon.
Merci à Mamita et à Augustin qui ont bien voulu répondre à cet entretien.
Le 16 décembre avait lieu la célébration de Noël des catéchismes. De nombreux enfants avec leurs parents avaient répondu à cet appel.
Invités par Sœur Marie Bernard et leur catéchiste, des enfants de chaque groupe se sont mis en marche derrière Abraham, Moïse, David, Isaïe, Samuel, Michée et Jean-Baptiste pour préparer l’arrivée du Sauveur. Ensuite, alors que le Père Charles lisait et commentait la Naissance de Jésus et la visite des bergers (Luc 2.1-18), Marie, Joseph, les anges et les bergers les ont rejoints pour constituer un tableau vivant de la nuit de Noël. Au cours des différentes phases de cette célébration, l’assemblée, toute joyeuse et attentive a entonné des chants de Noël et les enfants ont, peu à peu, réalisé une très belle crèche de papier. Puis, après une dernière prière à Marie et à Joseph et les vœux de bonnes fêtes de Noël, tous se sont retrouvés dans une joyeuse bousculade autour d’un « pot de l’amitié »...
« Il est né le divin Enfant...
Réjouis-toi Jérusalem, Alléluia, Alléluia... »
Le 13 décembre dernier, des chrétiens de Sainte Marthe et des musulmans d’Aubervilliers se rencontraient pour la première fois en présence de M. Hassen Bouenca, imam, de M. Kélani Kassala, co-fondateur de l’Association musulmane d’Aubervilliers, du Père Charles et du Père Jean Courtaudière de Saint Denis.
Une vidéo nous a fait découvrir la mosquée de Paris, son architecture, sa décoration, ses symboles, ses interdits. Puis, au cours d’un débat, trois chrétiens et trois musulmans ont apporté leur témoignage.
Après le pot de l’amitié, il a été convenu de se revoir pour pouvoir aller plus loin dans la connaissance réciproque de notre religion.
Il serait toutefois souhaitable que les chrétiens puissent s’y préparer en ayant, au préalable une initiation à la religion musulmane.
Bientôt quatre semaines que nos Journées d’Amitié ont eu lieu. Il est trop tôt pour en connaître le résultat chiffré - rappelons que leur apport aide à soutenir les activités de la paroisse - mais nous pouvons néanmoins faire quelques commentaires à partir d’observations des animatrices et animateurs.
Si la fidélité de nos habitués n’a pas failli, et c’est toujours un plaisir de les retrouver, nous avons eu cette année l’agréable surprise d’accueillir des visiteurs nouveaux en plus grand nombre que d’habitude. Et puis, il y a eu cet « engouement » pour les réservations au déjeuner du dimanche avec comme conséquence le nombre de couverts maximum rapidement atteint d’où quelques déceptions, frustrations voire mécontentements de personnes n’ayant pu s’inscrire, ce dont nous sommes désolés mais, comme l’a souligné le Père Charles « on ne peut pousser les murs » !
Nous constatons, année après année, que ces JA constituent des moments de rencontres privilégiées : on y vient en famille, entre amis, entre voisins, on s’y donne rendez-vous... que cela est sympathique !
C’est donc très chaleureusement que nous remercions tous nos visiteurs car ils ont fait de ces JA 2004 « un bon cru » quant à l’ambiance (pour les résultats, nous verrons plus tard) et ceci est pour ceux qui y concourent - et c’est du travail - source de satisfaction et d’encouragement.
Serge Deschamps
Lundi 20 décembre, une vingtaine de personnes de la paroisse se sont retrouvées autour du Père Charles pour échanger sur « ce que nous fait vivre l’Eucharistie ».
Sœur Marie Bernard et René Germain ont entamé l’échange en expliquant ce que représentait l’Eucharistie dans leur vie au quotidien. Sœur Marie Bernard a beaucoup insisté sur l’action de grâce et la louange qui s’expriment à travers la prière (prières de la journée, oraison, liturgie, parole de Dieu, psaumes...), à travers les belles choses que nous offre la vie, à travers les réflexions des enfants du catéchisme et enfin (le « summum ») à travers la messe et l’Eucharistie. René a présenté son « parcours de foi ». De son enfance dans l’ouest de la France jusqu’à aujourd’hui, en passant par son métier de chef d’entreprise, ses responsabilités dans le milieu associatif face à la misère et son engagement sur la paroisse. Il est revenu sur la fascination qu’exerçait la scène du Jeudi Saint sur le jeune enfant de chœur qu’il était et sur « l’aspect non évident à l’époque de la présence réelle ». Puis, il a particulièrement insisté sur le processus de communion, de rassemblement et d’union induit par l’Eucharistie. À cet instant, malgré son éloignement physique à l’orgue, il se sent en « union avec tous ceux qui ont reçu la communion (...) pour n’être plus, tous ensemble, qu’un seul avec Lui [Le Christ] ».
Puis, d’autres participants ont apporté le témoignage de leur expérience et de leurs sentiments. Des parcours divers, parfois difficiles, toujours touchants avec les mêmes mots pour vivre l’Eucharistie : l’invitation, le repas, le partage avec l’autre, la communion, l’union avec le Christ et la communauté... et l’idée aussi que la souffrance est absorbée par l’Eucharistie qui se vit.
Au cours de cette rencontre, le Père Charles a apporté un éclairage historique sur la relation entre les différents sacrements, sur la manière différente dont a été reçue l’Eucharistie selon les époques ; il est revenu brièvement, entre autres, sur les thèmes de la présence réelle, du « mémorial » du sacrifice du Christ, de la souffrance...
Une soirée très enrichissante qui a également - et une nouvelle fois - permis aux plus jeunes de découvrir comment on vivait sa foi, la liturgie, les rites et l’assistance aux offices avant Vatican II dans différentes régions de France et dans d’autres pays du monde.
Cher Jeune,
Après le temps de l’Avent, je viens de nouveau à toi pour t’entretenir sur la fête de l’Épiphanie.
Qu’est-ce que l’Épiphanie ?
Le mot « Épiphanie » veut dire « manifestation ». C’est le jour où les Rois Mages, venus d’Orient guidés par une étoile, ont trouvé et adoré Jésus après sa naissance à Noël. Ils lui ont offert des cadeaux : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
À travers les Rois Mages, c’est au monde entier que Jésus se manifeste comme le Sauveur et non seulement comme celui des Juifs. Mais ces derniers, qui étaient les premiers concernés par sa venue, l’ont rejeté à l’image de leur roi, Hérode, qui le chercha pour le mettre à mort. Les Rois Mages ont cherché et trouvé Jésus. Et toi, le cherches-tu ? Comment et où le cherches-tu ? Dans quels moments de ta vie crois-tu faire la rencontre de Jésus ?
Les Mages ont affirmé que « Jésus est roi ». Comment toi, jeune, témoignes-tu de cette royauté dans la société d’aujourd’hui ? ... Autant de questions auxquelles je t’invite à répondre si tu veux savoir la place qu’occupe Jésus dans ta vie. Je t’invite aussi à lire l’évangile de l’Épiphanie en Mt 2.1-12.
En cette fête de l’Épiphanie, que la joie des Rois Mages soit aussi la tienne.
Père Marius Coly
... la suite au prochain Écho...
« Il ne suffit pas de révéler aux gens leur valeur, de s’efforcer de les comprendre et d’être attentif à leur égard. Aimer quelqu’un, c’est aussi le célébrer ».
Jean Vanier, fondateur des communautés de l’Arche.
La fève enfouie dans la frangipane sert de prétexte à la nomination d’un roi qui pourrait rappeler la venue des Rois mages. En vérité, il n’y a pas de lien manifeste entre cette coutume sympathique et la fête de l’Adoration du Christ par les Mages.
L’Épiphanie (qui signifie « Manifestation ») a une origine très ancienne. En Égypte et en Arabie, avait lieu une fête consacrée à la divinité solaire. Plus tard, les Grecs ont fêté ce même jour Dionysos en bénissant les cours d’eau.
Ces fêtes païennes ont été christianisées assez rapidement. Est restée l’habitude (présente chez les Grecs, puis chez les Romains) d’élire un roi du banquet. Certains jeux liturgiques ou « mystères » au moyen-âge ont aussi influé sur l’usage de tirer les rois. Une pièce enfouie dans un morceau de pain permettait au clergé de tirer « le roi des rois ». Le peuple s’est mis à imiter les clercs en utilisant gâteaux et fèves.
La fève est le symbole de la fécondité. Cette légumineuse germera au printemps. À la fin du 19e siècle, la fève est en porcelaine.
(Famille chrétienne n°1251).