Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 350 Exemplaires

12ème année novembre 2004 Numéro 11

Défunts

Chaque année, par notre église de Sainte Marthe, passent, portés en leur demeure définitive, des frères et sœurs dans la foi. Ce sont des baptisés qui, selon leur souhait ou celui de leur famille reçoivent une dernière bénédiction.

Le plus impressionnant, ce sont les enterrements sans aucun familier, ami ou voisin. On s’aperçoit alors de la grande solitude dans laquelle vivent certaines personnes âgées. En ces moments je me sens le délégué de la prière de chacun d’entre nous. Même si l’église est vide, la prière de la communauté est présente car l’air maintient encore vos chants.

Certaines fois, il y a des célébrations avec de nombreux participants. Ils sont là presque toujours silencieux : parfois, même le Notre Père est difficile à entendre. Mais l’affection est là, exprimée par de nombreux bouquets de fleurs et par le respect. Toutefois peu nombreux sont ceux qui expriment leur volonté de continuer la prière par l’aumône des messes.

Ces passages sont des instants privilégiés. Au milieu d’une vie si mouvementée, la présence constante de la mort (et par delà, combien d’histoires profondément humaines !) m’invite à l’action de grâces. Je vois seulement quelques étincelles d’une vie et j’en suis admiratif ; comment pourrait-on avoir peur d’un Dieu qui connaît le fond de nos cœurs ?

Aussi je m’interroge : comment se fait-il que la joie de la vie dans le Christ touche si peu notre esprit ? Je comprends la perte et le deuil, car je les ai vécus aussi, mais est-ce que la résurrection est seulement un mot incompréhensible, une notion en laquelle croire mais sans aucune prise dans la vie quotidienne ? Le jour où nous découvrirons la force de la vie du Christ dans l’affection des autres, dans leur respect, dans leurs larmes, dans le bien qu’ils nous procurent, ne comprendrons-nous pas mieux la résurrection à l’œuvre en nos vies, en la vie de ceux qui sont morts ?

Chaque année l’Église nous propose de nous souvenir de nos frères défunts afin que nous puissions découvrir la force de la résurrection en leur vie et les contempler dans les mains de Dieu, bien accompagnés dans la vie définitive.

Que notre prière nous permette d’entrer en communion avec eux.

Père Charles

À noter,

Le 4 et le 5 décembre, journées d’amitié paroissiales
Soyez-y présents avec vos enfants et vos amis.
Pensez à acheter des tickets pour la tombola.

Pour la Catéchèse des enfants

Le rosaire, une prière merveilleuse

Merveilleuse de simplicité et de profondeur. On peut dire que le rosaire est, d’une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la constitution Lumen gentium du deuxième concile du Vatican, chapitre qui traite de l’admirable présence de la Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Église. En effet, sur l’arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus-Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du rosaire tous les évènements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l’Église, de l’humanité.

Jean-Paul II

Le portrait du mois...

Qui soutient l’autre ? Difficile à dire tant Madeleine et Raymond Denis avancent soudés dans un chemin commun sans révision du permis de construire que le Seigneur leur délivra voici 62 ans !

Q. Raymond - À la lecture de votre témoignage fouillé et passionnant sur Sainte Marthe, nous pouvons dire que vous êtes la mémoire vivante de notre Paroisse. Avez-vous rencontré Marthe avant Madeleine ?

R. J’ai beaucoup cherché pour retrouver l’histoire précise de la Paroisse ; mais je n’en suis pas la seule mémoire, il en existe encore certaines qui sont méconnues. J’ai rencontré Madeleine à Sainte Marthe surtout dans des activités mixtes : théâtre et chorale. D’autre part, elle exerçait ses talents auprès des filles et moi auprès des garçons ; je l’avais remarquée mais à l’époque, j’avoue aussi en avoir remarqué d’autres !

Q. Madeleine - L’amour ne grandit pas tout seul ! Comment faire pour qu’il résiste à l’usure du quotidien, aux épreuves voire aux tentations ?

R. Dès le début, nous avons eu la chance tous les deux d’avoir de prêtres attentifs et éducateurs. Se marier en pleine guerre (1942) nous a plongés immédiatement dans les réalités cruelles de l’existence. Les épreuves (risque de se trouver séparés, manque de nourriture, etc...) renforcent l’amour. Oui, ces années sombres nous ont permis de nous découvrir profondément et d’assurer des bases solides à notre vie future.

Q. Parlez-nous Raymond de votre engagement au sein de la Paroisse et des Quatre Chemins.

R. Mon engagement débute lors de ma Première Communion en 1931. Ensuite, j’ai connu toutes les fonctions bénévoles qu’on peut rencontrer dans une paroisse - en tenant compte des divers curés et prêtres qui se sont succédé, de leurs personnalités éclectiques et de la mienne ! J’avais aussi des activités sur le plan syndical et social et même sur le plan des affaires publiques, puisque j’ai fait partie du premier Conseil Municipal de Pantin élu en 1945, après la Libération.

Q. Assis sur leur petit nuage les fiancés pensent couple ; mais le mariage est un engagement solennel indissoluble avec le Christ à travers une famille. Quelles valeurs avez-vous transmises à vos enfants ?

R. Le petit nuage de nos fiançailles flottait au milieu d’un épouvantable orage en 1941/42. Il ne nous a pas empêchés de nous engager en prenant appui sur les enseignements des Évangiles. Nous nous sommes efforcés de les transmettre à nos enfants Michel, Marie-Thérèse et Roseline. Ils vivent leur spiritualité chacun dans leur domaine et à leur manière. Nous nous réjouissons de voir qu’ils mettent en pratique l’amour, le respect des autres, l’entraide et la solidarité.

Q. Après toutes ces années de complicité, vous arrive-t-il encore de vous surprendre ?

R. Il y a toujours quelque chose à découvrir chez l’autre, sinon il ne serait pas stimulant de continuer à vivre ensemble. L’humour, la tendresse font accepter les petits défauts qui deviennent avec le temps sympathiques pour que le bonheur à deux reste intact. La vie demeure ainsi toujours belle en compagnie du Seigneur.

L’équipe communication remercie Madeleine et Raymond Denis qui ont bien voulu répondre à cet entretien.

Le pèlerinage au Mont Saint Michel

Le week-end de la Pentecôte, plus de 450 jeunes du diocèse de Saint Denis ont effectué un pèlerinage au Mont Saint Michel et parmi eux sept jeunes de notre aumônerie.

Nous sommes partis de Saint Denis le samedi 29 mai vers 7h du matin. Le voyage en car, ponctué de chants et de prières, préparait nos esprits à vivre pleinement ce temps de grâces. Après cinq heures de route, nous sommes arrivés sur la plage de Donville sous les perles d’une pluie de bénédiction. Le temps de planter sa tente et d’avaler son sandwich avant de se mettre dans la dynamique du Pèle.
Cette année, le pèlerinage était placé sous le thème de la construction tiré de 1 Pierre 2.5 : Pierres vivantes entrez dans la construction de la maison habitée par l’Esprit. Chaque jeune devait préparer avec son aumônerie une brique personnalisée par sa photo. Toutes les briques réunies ont servi, le jour de la Pentecôte, à l’édification d’une cathédrale, une miniature de la cathédrale de Saint Denis. Par cette démarche, les jeunes ont voulu démontrer qu’ils sont tous des pierres vivantes capables de participer à la vie de l’Église ; ils ont signifié qu’ils ont besoin les uns des autres pour se soutenir et se sentir plus forts dans la pratique de la vie chrétienne.

La traversée de la baie du Mont Saint Michel reste un des moments qui nous auront le plus marqués. Prenant exemple sur notre évêque, Mgr Olivier de BERRANGER, chaque jeune s’y mettra à cœur joie ; la sensation tant redoutée de la boue fraîche sous le pied sera vite dépassée. À mi-parcours, le spectacle du coucher du soleil, signe de la beauté divine. Coude à coude, nous finirons par ravaler le sommet du Mont Saint Michel jusque dans la chapelle du monastère où nous attendait un moine en veille.

Ce pèlerinage a permis à nos jeunes de vivre un temps de rencontre, de partage et de découverte jeunes. Nous espérons que cette expérience leur aura permis de comprendre qu’ils ne sont pas seuls et que c’est à eux qu’il revient de construire l’Église de demain.

Sœur Catherine-Désirée.

J’ai beaucoup aimé ce séjour au Mont Saint Michel car j’ai aimé le paysage, le voyage dans le car, l’aller et le retour, les jeux ; la messe et les célébrations car elles étaient bien animées ; il y avait une bonne ambiance pendant tout le séjour ; j’ai aimé rencontrer d’autres jeunes d’autres paroisses ; j’ai aimé les personnes qui nous ont beaucoup entourés ; j’ai aimé les activités même si cela allait trop vite ; j’ai pas trop aimé la marche parce que c’était trop tard et trop long ; je trouve qu’il n’y avait pas assez de temps libre mais cette expérience m’a beaucoup amusé et touché.

C’était génial.

Priane.

Ce qui m’a le plus plu au Mont Saint Michel, c’est la traversée de la baie. Ce qui ne m’a pas plu, c’est que tout était serré ; on n’avait pas le temps de profiter.

Cela m’a apporté la connaissance du Mont Saint Michel et de voir une mer qui reculait autant, et de faire la connaissance d’autres personnes.

Sébastien.

J’aimerais que cet évènement très attendu se répète dans l’année et pour plus de trois jours parce que cela passe trop vite comme si je regardais Charmed à la télé. Le paysage était magnifique malgré quelques problèmes de vue car je n’avais pas de lunettes. Sinon, c’était bien.

Vincent.

Une figure marquante, Madeleine Delbrêl

Poète, assistante sociale et mystique

Madeleine Delbrêl, née en 1904 et décédée en 1964, s’est convertie à l’âge de vingt ans. Elle voulait faire une carrière littéraire (Prix de l’Académie Française pour ses poèmes). Après avoir rencontré les plus pauvres de son quartier, elle devint assistante sociale puis responsable des services sociaux de la mairie d’Ivry.

Elle a eu une influence considérable sur la vie de l’Église en France. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des figures marquantes de la spiritualité du XXe siècle. Elle fut l’une des premières chrétiennes à engager un dialogue avec les marxistes

En 1988, l’évêque de Créteil a demandé l’ouverture du procès de sa béatification dont la cause a été introduite à Rome en janvier 1995.

Les 22, 23 et 24 octobre, le diocèse de Créteil et la Ville d’Ivry ont célébré la clôture de l’Année Madeleine Delbrêl.

Références bibliographiques :

Œuvres de Madeleine Delbrêl :

Alcide. Guide simple pour simples chrétiens. Éd. du Seuil.
Indivisible amour. Éd. du Centurion.
La joie de croire. Éd. du Seuil.
Nous autres gens des rues. Éd. du Seuil.

Ouvrages sur Madeleine Delbrêl :

Madeleine Delbrêl. Rue des villes, chemin de Dieu. 1904-1964 / Christine de Boismarin. Éd. Nouvelle Cité.
Madeleine Delbrêl connue et inconnue / G. François, B. Pitaud, A. Spycket. Éd. Nouvelle Cité.
Petite vie de Madeleine Delbrêl / Jean Gueguen. Bd. Desclée de Brouwer.
Vivre l’Évangile avec Madeleine Delbrêl / Jacques Loew. Éd. Bayard et éd. Du Centurion.
Prier 15 jours avec Madeleine Delbrêl / Bemard Pitaud. Éd. Nouvelle Cité.

Décès d’Alain

Tous, nous connaissions Alain, cet homme en grande précarité qui, avec son petit chien, fréquentait tantôt la messe du samedi, tantôt celle du dimanche matin. À la sortie, il se tenait près du portail et saluait les paroissiens attendant un bonjour, un sourire, une petite pièce, un peu de chaleur...

Alain Petitjean nous a quittés le 29 juillet dernier après une longue et pénible maladie. Il était âgé de 52 ans.

Martin Ekani, notre diacre a accompagné Alain pendant sa maladie, particulièrement au cours des derniers jours de sa vie. Il a écrit un témoignage émouvant de ce chemin parcouru avec lui.

Témoignage du Diacre Martin-Marie EKANI pour l’Écho de Sainte Marthe

Alain PETITJEAN - 52 ans - a été rappelé à la Maison du Père le 29 juillet dernier, après une longue et pénible maladie.

Pendant plus de deux ans, je l’ai aidé à accepter, pour l’amour du Christ, sa maladie. Le dimanche 11 juillet, nous nous sommes vus, comme d’habitude, après la messe paroissiale. De quoi parlions-nous ? De son état de santé, de sa vie chrétienne, de sa famille et [de ses] amis.

Voyant son état de santé qui se dégradait, je lui posai cette question: Alain, penses-tu à la mort ?. Il me répondit: oui et me demanda avec confiance Prépare-moi et aide-moi à bien mourir.

Il me demanda également de lui acheter une grande croix, un chapelet, une médaille miraculeuse. Dimanche 18, je lui remis ces trois articles après les avoir bénis.

Avec délicatesse, je l’incitai à suivre correctement son traitement et [à] demander, à travers ses souffrances, la grâce d’une bonne mort.

Dimanche 25 juillet, je pensais le voir à la messe de dix heures trente, mais je n’ai vu que Martine, sa sœur, qui m’a dit: il n’a pu se lever; plus capable de mettre ses chaussures; ne mange plus rien. Il a besoin de te voir, car en dehors de moi, tu es la seule personne sur qui il compte

À seize heures, je me suis rendu chez eux. J’ai trouvé Alain très fatigué et qui avait du mal à parler. Dès qu’il m’a aperçu, il s’est levé et est venu m’embrasser en me répétant: ça ne va plus...

Nous nous sommes mis à prier en demandant pardon au Seigneur. Alain, avec moi, a récité lentement l’acte de contrition.

Que dire de ce frère ? Alain était un chrétien pratiquant. Il priait. C’était un homme courageux. Un homme dont la participation à l’Eucharistie rejoignait ce que je disais souvent lors de nos échanges : dans l’Eucharistie, Jésus donne à la Communauté Chrétienne le pain de sa Vie. Ce sacrement transforme notre vie.

Jeudi 5 août, une messe d’enterrement a été célébrée à Sainte Marthe où étaient présents sa famille et [des] paroissiens.

Merci, Alain, de ta confiance.
Que le Seigneur t’accorde le repos Éternel.

Le Diacre Martin-Marie EKANI

Pour Prier

Seigneur,
Fais nous vivre notre vie,
Non comme un jeu d’échecs où tout est calculé,
Non comme un match où tout est difficile,
Non comme un théorème qui nous casse la tête,
Mais comme un bal,
Comme une danse,
Entre les bras de ta grâce,
Dans la musique universelle de l’amour.

Madeleine Delbrêl

Et pour penser...

quelques réflexions de Madeleine sur la vie en société...

Rentre tes angles... Tu te cogneras mois.

N’appelle pas chez le voisin susceptibilité ce que tu appelles chez toi sensibilité.

Apprends l’art de la guerre sur toi ; sur les autres l’art de la paix

Si tu veux devenir petit, ne méprise pas la grandeur des autres

Mon Dieu, si vous êtes partout, comment se fait-il que je sois si souvent ailleurs ?


Journées d’amitié

Cette année, dans le cadre des Journées d’Amitié qui se tiendront les 4 et 5 décembre, nous vous proposons de commander les livres neufs (romans, essais, livres d’art, livres religieux, livres jeunesse etc...) que vous souhaitez acheter pour les fêtes de fin d’année. Vous pouvez communiquer les coordonnées (titre, auteur, éventuellement éditeur) du ou des livres que vous voulez commander, avant le 20 novembre à Paulette Magadoux ou à Marie-France Duluc. Ces ouvrages seront disponibles sur le stand livres des J.A.


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