Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 350 Exemplaires

12ème année mars 2004 Numéro 4

Terreur et Pâques

Cet éditorial est rédigé sous l’émotion des attentats terroristes de Madrid. Ceux-ci montrent qu’il n’est pas nécessaire d’aller voir le film de Mel Gibson sur la Passion du Christ pour voir, d’un œil horrifié, ce que Dieu ne veut pas pour l’homme. Il suffit de laisser allumée la télévision qui diffuse, sans arrêt, ces images apocalyptiques du 11 mars.

Ces images, au-delà de la terreur, de la compassion et de la peur, peuvent-elles susciter en nous une réflexion d’espérance ?

Depuis longtemps, des voix sérieusement préoccupées de l’avenir de l’humanité ne cessent de nous répéter que nous sommes en train de détruire la terre.

Nous devons aussi, de temps en temps, écouter ces responsables qui assurent que le jour est proche où des hommes sans conscience pourront attaquer les peuples avec du matériel radioactif ou biologique.

Cela ressemble au temps de Noé : les hommes mangeaient et buvaient tout en oubliant le danger (Mt 24.38, Lc 17.27). On nous a souvent parlé de l’arrivée du loup, mais comme celui-ci ne vient jamais, plus personne n’y pense ! À moins que le reflet de la peur ne se pervertisse en immédiateté et en consommation.

Jésus a fait appel à l’apocalyptique uniquement pour signaler le besoin de vigilance. La prédication de Jésus est un appel au bonheur pour aujourd’hui. Le Royaume de Dieu est parmi vous.

Mais comment le saurons-nous ? Par des fruits de bonté, de compassion et de guérison ; par la faim combattue et la soif éteinte.

Pâques nous indique que, parfois, il nous faut assumer la souffrance et le mépris pour que quelques-uns puissent rebondir pour faire mieux et faire du bien. L’espérance est la preuve de cette assomption.

Quand le mal se déchaîne, nous l’assumons et le combattons tout à la fois pour en faire un peu plus de bien. Le Christ nous le dit : le Royaume est là ; même si nous sommes pécheurs comme le larron, « aujourd’hui nous pouvons être avec Lui, nous pouvons goûter ce que toutes les religions appellent le paradis ».

Père Charles

À noter

Pâques 2004

Célébration du pardon à Sainte-Marthe
Rameaux, le dimanche 4 avril
Jeudi Saint, le 8 avril
Vendredi Saint, le 9 avril
Samedi Saint, le 10 avril
Dimanche 11 avril, messe de Pâques à 10h30

(il n’y aura pas de messe à 8h30)


Parcours paroissial...

Suite aux observations et souhaits formulés dans les groupes d’échange qui se sont tenus pendant le temps de Carême, une première série de projets d’amélioration portant sur les locaux, l’accueil et la communication (objectif « huiler la machine ») sera proposée au cours des messes des 24 et 25 avril. Les paroissiens seront invités à s’exprimer sur ces projets et sur les priorités qu’ils souhaiteront y donner.

En paroisse, nous avons vécu...

Depuis le début du Carême, nous avons vécu (et aujourd’hui 28/3 c’est le dernier jour) le commencement du parcours paroissial. Nombreuses sont les personnes qui ont participé à ce cheminement. Maintenant commence le temps du dépouillement des fiches, avant de vous demander votre avis sur des propositions concrètes. Nous nous réjouissons du travail accompli et de la prière de plusieurs.

Avec les parents des enfants de la catéchèse nous avons travaillé sur le Carême et sur le sacrement de la réconciliation. Ainsi les parents peuvent-ils continuer le travail que les catéchistes font pendant les sessions. Pour les catéchistes, c’est aussi l’occasion d’approfondir un nouveau langage de la foi.

Quelques paroissiens ont suivi les explications du Père Charles sur la Passion à partir des Évangiles canoniques et apocryphes. Ces sessions ont été très intéressantes car elles nous ont livré les dernières investigations autour des actes « du martyre » de Jésus.

Nous avons vu le désir des enfants qui se préparent à la première communion au cours de la quatrième initiation à la messe.

La conférence de Rosny-sous-Bois sur la laïcité a présenté beaucoup d’intérêt pour les animateurs et pour les prêtres des paroisses.

L’équipe locale du CCFD a présenté le samedi 20 mars un après-midi d’animation autour du thème de l’alimentation dans le monde. Les personnes qui y ont participé ont pu visionner une vidéo sur le droit à l’alimentation et goûter des produits du commerce équitable.

Et nous pourrons vivre...

- le 1er avril, célébration du pardon pour les enfants de la catéchèse à l’église à 20h.

- le 3 avril auront lieu chez les sœurs, pour tous les enfants de la catéchèse, les « Kilomètres Soleil ». Cette année, nous penserons plus spécialement aux enfants d’Arménie.

- le 3 avril à Bondy, inauguration de la Maison Diocésaine Guy Deroubaix.

- la célébration du pardon, pour tous, aura lieu le 3 avril de 10h à 12h30 et de 16h à 18h30. Il y aura un prêtre à l’accueil ; le lundi 5 avril à 20h, célébration communautaire du pardon à l’église.

- le 23 avril à 20h15 réunion des animateurs du parcours paroissial afin de poursuivre la démarche.

- le 27, réunion des parents dont les enfants font la Profession de foi

- le 29, réunion des parents de la catéchèse dont les enfants font la première communion.

Nous avons lu...

Aubermensuel, dans son numéro du mois de mars, présente le site Internet de la Ville d’Aubervilliers mis en ligne le 29 mars. En se connectant sur Aubervilliers.fr, l’internaute découvrira toutes les activités de la Ville en se « déplaçant » dans un environnement à la fois pratique, convivial et ludique. Le site est structuré en sept grandes rubriques (la ville, la mairie, les services, habiter, travailler, participer, sortir) proposant chacune des informations variées, de l’actualité, des services (documents administratifs en ligne, notamment) et des documents pédagogiques, le tout illustré de photos, séquences vidéo, archives et images. Au total, plus de 800 pages d’information accessibles de chez soi... Et pour ceux qui ne sont pas (encore) équipés, des bornes interactives seront progressivement installées à l’Hôtel de Ville et à la bibliothèque Saint John Perse.

(Tiré d’Aubermensuel, n°137 de mars 2004)


Canal, le journal de Pantin, dans son numéro de mars, présente le parcours de réinsertion de trois pantinois RMIstes devenus respectivement chauffeur de taxi indépendant, assistante maternelle et agent de sécurité. Un retour à l’emploi réussi grâce au soutien de la mission RMI de Pantin, une structure qui accompagne près de 1200 bénéficiaires « en matière d’accès aux droits, de formation, d’emploi, de logement, de santé, d’accès aux loisirs et à la culture. La mission met à leur disposition des ordinateurs et des postes Internet. Des conseillers les soutiennent et les aident à rédiger CV et lettres de motivation ». La mission RMI se situe 10-12 rue Gambetta à Pantin, tél. 01.48.40.63.37.

(Tiré de Canal, le Journal de Pantin, mars 2004)


Enfin, et toujours dans Canal, un article décrit le « dispositif » mis en place depuis deux ans pour accueillir les personnes qui viennent résider à Pantin. Les nouveaux pantinois sont invités à une rencontre d’information et d’intégration à l’Hôtel de Ville, rencontre au cours de laquelle ils peuvent dialoguer avec les élus et avec des personnels des différentes administrations partenaires de la Ville (RATP, EDF-GDF, Impôts, CAF, SNCF...). L’article présente certaines des 130 personnes qui ont participé à la rencontre du 11 février dernier. Elles parlent de ce qui les a attirées à Pantin et expriment leur joie d’y avoir été si bien accueillies...

(Tiré de Canal, le Journal de Pantin, mars 2004)

Le coin de la Bible

S’il y a une histoire porteuse de signification c’est bien celle de l’Exode. De nombreux textes de la Bible juive la récréent, soit par la poésie (Psaumes), soit par la réflexion (Sagesse). Nous-mêmes, chrétiens, nous avons relu le passage du Christ par sa mort comme un événement pascal. La libération des peuples, notre propre libération ont un ancrage solide dans l’histoire de Moïse appelé par Dieu à délivrer son peuple de l’esclavage.

En l’absence d’autres documents de l’époque, seuls les textes bibliques nous parlent des « grandes merveilles« , et ce, de façon diverse selon leur intérêt ; ils sont parfois difficiles à interpréter. En conséquence, nombreux sont les spécialistes, les investigateurs bibliques, qui font des remarques sur tel point ou tel autre, et parfois sur l’ensemble de l’histoire racontée.

Qu’en penser ? Tout d’abord, la dernière rédaction de notre texte (très probablement au VIIème siècle avant JC, sous le règne de Josias, roi de Juda) identifie les sites qui existaient à cette époque avec ceux du temps de Moïse. C’est à cause de cela qu’on ne trouve pas, en ces lieux, de restes archéologiques du temps de la conquête. Il ne s’agissait pas, alors, d’histoire mais d’identification avec les anciens.

En conséquence, la description de la sortie d’Égypte, des quarante jours au désert et de la conquête de la terre, offre des représentations religieuses de l’époque qui, parfois, nous gênent. Cela est, néanmoins, est un indice majeur pour penser la révélation de Dieu comme évolutive, s’adaptant aux conditions culturelles du temps.

Enfin, l’histoire contée par la Bible n’a rien à voir avec la manière actuelle de raconter l’histoire. Il faut entendre et percevoir dans ces narrations des fonctions religieuses et d’identification au peuple. Leur vérité ne réside pas dans les détails que le cinéma à mis en valeur, mais dans la possibilité de s’identifier à l’action de Dieu. Et cette action continue à se vivre dans le monde et à l’époque actuelle.

Pour penser,

Quiconque dit de Dieu « Lui » sans jamais Lui dire « Tu » est en train d’oublier les traits du visage de Dieu. Un jour Dieu ne sera plus qu’une idée et bientôt plus qu’un mot. C’est qu’il y a, au départ, une faute de logique. On ne parle pas concrètement d’un Dieu qu’on n’écoute pas et à qui on ne parle jamais. Le sommet de la révélation de Jésus est cette prière sacerdotale où Jésus nous fait témoin de son dialogue avec le Père.

Seule la prière peut rendre notre foi authentique et concrète. Le « vécu » de l’évangélisation ne comporte pas seulement le rapprochement des hommes, il implique le dialogue avec Dieu.

Pour prier,

Seigneur, c’est Toi qui illumines mon cœur
quand les ténèbres de chaque jour apparaissent impénétrables.
Aujourd’hui et demain,
donne-moi de vivre en la confiance de Ta clarté
pour bien m’orienter dans le chemin,
avec la liberté que Tu m’as donnée,
avec la générosité qui est la tienne.

Catéchèse en piécettes

Le Concile Vatican II a mis en honneur la célébration de l’Eucharistie, laquelle - dit-il - est à la source de toute la vie chrétienne et à la fois son sommet. L’Eucharistie est certainement l’accomplissement du parcours d’initiation à la foi. Au commencement, il n’y avait pas de temps intermédiaire entre la réception du baptême-confirmation et celle de l’eucharistie. Quiconque suit le Christ est un en Lui. Mais au moment où le baptême des enfants est devenu courant, un délai a été instauré avant la participation à l’Eucharistie (spécialement dans l’église romaine, car les églises d’Orient ont conservé la manière primitive y compris pour les enfants).

Petit à petit nous sommes passés de la Cène que nous trouvons dans les Actes des Apôtres au sacrifice de l’autel dans des basiliques adaptées au nouveau culte chrétien. Et encore, à la participation à ce sacrifice, à la communion avec lui.

Dans les années mille de notre ère, quelques théologiens ayant mis en doute la présence du Christ dans l’Eucharistie, c’est à dire n’acceptant pas la réalité ultime du sacrement, sont apparues et se sont développées la dévotion au Saint Sacrement, la fête du Corps du Christ et les processions en ville avec l’Hostie Consacrée.

Ces dévotions (« heures saintes », « exposition »...) ont connu un très grand succès au cours des siècles jansénistes période dont nous ne sommes vraiment sortis qu’avec Pie X qui a donné aux enfants en âge de raison la possibilité de communier. Le jansénisme proposait une approche tellement sévère de la vie chrétienne que personne n’était en condition de recevoir fructueusement l’Eucharistie.

Comme cela se passe souvent dans les représentations culturelles et religieuses recouvertes de la poussière des siècles, il faut du temps pour découvrir à nouveau l’essentiel : la communauté, le corps mystique du Christ.

Ainsi, nous retournons au « premier sacrement » de l’Église, celui auquel tous les autres sacrements conduisent. Vivre avec le Christ, se faire Lui grâce au pain eucharistique, ne revient-il pas d’abord à la communion entre les frères qui siègent à la table de Pâques (à la table où Il se livre pour nous) et ensuite, à notre tour, à nous engager pour le monde ?

Denier de l’Église... Rappel

Avez-vous déjà participé au denier de l’église ? Dans notre paroisse, plusieurs personnes y ont déjà pensé, mais pour que s’accomplisse notre objectif pour cette année, il faudrait que nous soyons encore... plus.

Vous savez qu’il n’est pas nécessaire d’être un pratiquant habituel pour aider l’Église à exister au milieu de notre société, pour que nous ayons une voix.

Alors c’est peut-être l’heure d’inviter vos connaissances et vos voisins à y participer.

Mais il est encore plus important que chacun n’oublie pas et qu’il soit responsable de cette église qui est la nôtre.

Père Charles


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