Église Sainte Marthe des Quatres-Chemins Aubervilliers Pantin

Paroisse Ste Marthe des Quatre-Chemins
3, rue Condorcet - 93500 PANTIN
Téléphone : 01 48 45 02 77
Télécopie : 01 48 46 38 26
E-mail : stmarthe.paroisse@free.fr

Tirage de l’édition imprimée : 350 Exemplaires

12ème année février 2004 Numéro 3

Carême 2004

Il y a trois recommandations pour le temps de Carême l’aumône, la prière et la pénitence. Il convient d’abord de souligner que le Carême est un temps de croissance spirituelle et qu’il n’y a pas de croissance de l’esprit sans liberté. Les recommandations ne sont pas des obligations que nous devons porter comme une charge. Il se peut que quelqu’un trouve, pour croître spirituellement, d’autres suggestions pour lesquelles il se sent plus à l’aise. Qu’il n’hésite pas à les suivre ! Il faut dire aussi que les modèles reçus (d’aumône, de prière et de pénitence) peuvent aller à l’encontre de nos sensibilités actuelles. Ce qui se joue dans une recommandation peut être obscurci par les modèles concrets qui nous sont proposés. Alors, le Carême c’est à nous de le faire. Voilà quelques réflexions-propositions Pourquoi n’accepterions-nous pas le denier de l’Église comme notre aumône de Carême ? Notre évêque nous parle de l’urgente nécessité économique de « sortir du rouge ». Une Église sans moyens matériels pourrait-elle être présente dans notre monde et servir les plus pauvres ? Faire un effort de plus pour notre Église cela veut dire : je crois en l’Église, je crois en une communauté médiatrice pour m’approcher de Jésus-Christ, de Dieu. Pourquoi n’accepterions-nous pas une prière en famille comme notre prière de Carême ? Par exemple la bénédiction de la table, le rosaire, un psaume... ? Ou bien la participation à un chemin de croix ou à une réflexion sur la Passion du Seigneur Jésus ou la lecture des Évangiles ? Si la pénitence était autrefois (et pour quelques-uns encore) une question diététique (le jeûne) si pour beaucoup d’autres c’est un moment de réconciliation (participer à une célébration communautaire du pardon ou bien se confesser au cours des journées du pardon), pourquoi n’accepterions-nous pas de faire de notre Carême un exercice de dialogue, pour mieux cerner les chemins à venir pour notre paroisse, en participant activement au parcours proposé ? Mais avant tout, le Carême est un chemin à parcourir pour chacun, c’est un effort personnel pour se mettre à la disposition de l’action de l’Esprit. Un chemin qui nous amène à une relation à Dieu toujours plus confiante, plus simple, plus joyeuse.

Père Charles

À noter,

CARÊME 2004

Le coin de la Bible

Le Carême est lié au temps de l’Exode des Juifs et des quarante années qu’ils ont passées au désert. De ces quarante années que savons-nous ? Commençons par les aspects critiques. Quarante est un nombre symbolique. On peut dire que les écritures bibliques jalonnent l’histoire du salut en dotant les événements majeurs de ce nombre. Le nombre quarante caractérise ainsi les interventions successives de Dieu qui se relient les unes aux autres Noé et le déluge, Moïse et les quarante jours passés au sommet du Sinaï, les années des cycles royaux, les quarante jours de Jésus au désert. Dans tous les cas, il s’agit de l’accomplissement d’un cycle qui doit, normalement, aboutir à un changement radical. Parmi beaucoup de peuples, ce nombre a joué un rôle tout particulier dans les rites mortuaires. Selon ces croyances, un défunt n’étant totalement mort qu’au bout de ce délai, la quarantaine lève les derniers interdits du deuil. Il faut également rappeler que Bouddha et le Prophète auraient commencé leur prédication à l’âge de quarante ans... Que nous faut-il retenir de cela ? Un nombre symbolique va au-delà du fait historique. Il est l’histoire élevée à un modèle à suivre. Alors, quand les archéologues nous font comprendre la similitude de situation historique entre l’Égypte et Israël, au VIIème siècle avant Jésus Christ, et celle racontée par la Bible, nous pouvons découvrir que l’Exode, telle que le récit nous en est parvenu, n’est point un fait singulier mais le modèle de la résistance contre les pouvoirs du moment. Ainsi la Bible, et plus spécifiquement le livre de l’Exode, nous aide-t-elle à entendre notre Carême comme le combat qui nous est proposé contre les puissances de ce monde. Et lire chacun de ses éléments nous fait reconnaître les traits importants pour mener à bien ce combat.

Pour penser,

« Tous les chrétiens doivent prendre conscience du rôle particulier et propre qui leur échoit dans la communauté politique : ils sont tenus de donner l’exemple en développant en eux le sens des responsabilités et du dévouement au bien commun ; ils montreront ainsi par les faits comment on peut harmoniser l’autorité avec la liberté, l’initiative personnelle avec la solidarité et les exigences de tout le corps social, les avantages de l’unité avec les diversités fécondes. En ce qui concerne l’organisation des choses terrestres, qu’ils reconnaissent comme légitimes des manières de voir par ailleurs opposées entre elles et qu’ils respectent les citoyens qui en groupe aussi, défendent honnêtement leur opinion. »

Concile Vatican II. Gaudium et Spes, n° 75

Pour prier,

Donne-moi Seigneur, un vrai amour de ta croix !
Qu’en la regardant mon cœur s’attendrisse !
Et que je devienne plus fort pour lutter contre le mal.
Qu’en l’aimant mes yeux se mettent à pleurer
Et que je devienne plus lucide sur mes propres actions.
Qu’en la reconnaissant mon corps se dresse
Et que je devienne plus disponible pour faire le bien.

En paroisse nous avons vécu

Les impressions du Père Charles et du Père Marius qui se sont rendus à Orsay début février pour participer à la rencontre annuelle des agents pastoraux présidée par notre évêque, le Père Olivier. Ils ont écouté attentivement Sœur Annette Hoguet (déléguée pour la Liturgie de la région Ouest) et le Père Ivan Pagnier (directeur adjoint du CNER). Ce dernier a alerté son auditoire sur la tentation de faire une catéchèse trop éloignée de la vie réelle de la communauté. Nos Pères ont pu converser avec beaucoup de leurs confrères. Une séance profitable.

Le lancement du projet de parcours « faire de l’église un lieu bon ». C’est notre tâche pour les prochains mois. Dès maintenant, nous remercions tous ceux qui se sont impliqués dans cette démarche. Nous espérons que l’important travail entamé est bien compris et qu’il nous aidera à faire mieux au milieu de notre quartier.

L’équipe des catéchistes s’est réunie pour préparer le Carême. Nous avons eu un dialogue très intéressant autour des journées d’Orsay.

Même si tous n’ont pas pu s’y rendre et y assister, plusieurs paroissiens ont acheté des billets pour le concert de gospel qui a eu lieu à la paroisse Saint Yves. Une belle réussite des jeunes en vue de leur pèlerinage au Mont Saint Michel.

Et nous pouvons vivre

Nous avons lu...

Cette page aurait pu contenir des extraits de la presse locale (Canal et Aubermensuel) mais pour des raisons de respect du droit d’auteur elle n’est pas reproduite dans la version web de l’Écho de Ste Marthe.

Catéchèse en piècettes

À l’occasion du temps de Carême, il nous semble opportun de proposer une réflexion sur le sacrement du pardon.

D’abord il faut toujours avoir à l’esprit ce que nous avons dit sur les sacrements. Ce sont des médiations. La réalité, c’est l’alliance avec Dieu, le Père de Jésus, le Christ. Le pardon est toujours donné à celui qui le demande, même si, de par des circonstances diverses, on n’a pas toujours accès aux formules établies par l’organisation ecclésiastique.

La communauté chrétienne célèbre avec joie, au commencement des messes, le pardon de Dieu qui nous arrive. Aussi, de temps à autre, la communauté se réunit-elle pour manifester son besoin de pardon. Dans ces moments, la Parole de Dieu suscite en nous un sentiment de rejet pour tout ce qui fait mal aux hommes et qui, de ce fait, nous fait aussi du mal.

Il y avait dans l’antiquité chrétienne des formules d’exclusion temporaire de la communauté, ceci afin de susciter chez l’exclu des propos et un engagement fermes à changer de vie. Quelques-unes unes de ces pénitences étaient, comme il convenait à ces époques, bien sévères. Depuis, les temps ont changé. Le Concile de Trente, au XVIème siècle, a fixé la confession, formule qui a duré jusqu’à notre époque. La modernité de cette formule consistait en la possibilité de s’exprimer. Comme toutes les choses très formalisées, elle est devenue, sauf lorsqu’elle était assurée par d’éminents confesseurs, un pouvoir clérical dangereux qui a éloigné les fidèles du sacrement. Pourtant, quelque chose nous manque.

Alors, allons au cœur de la foi : d’abord reconnaissons le pardon de Dieu, son don toujours abondant et sans mesure. Dieu demeure fidèle, malgré la séduction du péché (un mal pour les autres ou pour nous-même, mais revêtu de l’apparence du bien), malgré nos faiblesses et nos limites.

Et ensuite, tâchons de nous pardonner comme Dieu nous pardonne, afin d’être capables à notre tour de pardonner le mal que les autres nous font. « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ». Et le faire soixante-dix-sept fois...

Ce sera sûrement une bonne démarche pour notre Carême qui donnera sens à notre résolution de pardonner et de vivre dans la paix. Et pour le faire d’une manière qui nous engage, à chacun de trouver sa formule...

Denier de l’Église... une réflexion du Père Charles

Dimanche dernier, nous avons commencé notre campagne pour le denier de l’Église.

L’année dernière, en 2003, nous avons été plus performants que l’année précédente, mais nous avons été une douzaine de moins à « contribuer ». Si l’année dernière nous avons été 95 à verser au denier de l’Église, ne pourrions-nous pas être 150 cette année, sachant que chaque dimanche plus de 300 personnes fréquentent notre église ?

Notre évêque nous dit : « Je sais que vous n’hésitez pas à faire de belles offrandes pour un sanctuaire qui vous est cher (...), que d’autres se montrent solidaires pour un projet de développement (...). Je ne vous dis pas de cesser ces dons. Mais je vous invite à penser à l’église de votre quartier. Car, sans vous, elle ne peut subsister ».

Alors, je suis heureux et je vous remercie de vos dons faits, parfois, en vous privant de loisirs ou de choses convenables. Mais, en accord avec le projet de Carême de notre paroisse, je vous invite à essayer de faire encore mieux.

CCFD - Campagne de Carême

Cette année, l’équipe locale du CCFD vous propose d’être acteur de développement en soutenant, parmi d’autres projets, celui de « Santa Yalla », un programme qui vise à promouvoir, en Casamance (Sénégal), le travail des femmes dans le secteur du traitement et de la transformation des produits de la pêche (poissons, coquillages, mollusques).

Des enveloppes pour les dons seront distribuées les 20 et 21 mars. La collecte aura lieu les 27 et 28 mars

Merci de votre soutien.


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